Les douze militants sahraouis des droits de l�homme, qui avaient s�journ� derni�rement dans les camps des r�fugi�s de Tindouf, ont �t� pass�s � tabac, mardi soir, d�s leur arriv�e � l�a�roport d�El-Ayoun occup�e. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les services de s�curit� marocains ont tendu un v�ritable pi�ge aux douze militants des droits de l�homme sahraouis, au retour d�une tourn�e dans les camps de r�fugi�s de Tindouf. Arriv�s mardi soir � l�a�roport d�El-Ayoun, capitale du Sahara occidental occup�, les douze militants ont �t� tabass�s par des centaines d�individus encadr�s par les services marocains. �Mardi, notre avion pour El-Ayoun devait d�coller de Casablanca aux environs de 15 30. Le vol a finalement �t� retard�. Nous avions compris que quelque chose �tait en pr�paration�, a expliqu�, hier au t�l�phone, le militant Sidi- Mohamed Dadeche. �Nos soup�ons ont fini par se confirmer d�s notre descente d�avion. Nous nous sommes retrouv�s face � des centaines de colons marocains v�tus de der�a, tenue traditionnelle sahraouie. Ils �taient encadr�s par de nombreux policiers. Tous les membres de notre groupe ont �t� tabass�s, humili�s et insult�s. Nous avons r�ussi � rejoindre le hall pour r�cup�rer nos bagages, mais les responsables de l�a�roport ont refus� de nous les remettre. D�un commun accord, nous avons d�cid� de rester sur place, au milieu de cette foule en furie, jusqu�� remise de nos affaires personnelles. Notre d�termination a fini par payer malgr� les coups qui pleuvaient sur nous. Les colons marocains ont continu� � nous suivre jusqu�au parking o� ils se sont acharn�s sur nos proches qui sont venus nous r�cup�rer�, a indiqu� Sidi- Mohamed Dadeche. La militante Nadjet Khna�bila avoue avoir v�cu un v�ritable cauchemar. �Je n�ai jamais �t� confront�e � une telle haine. Ces individus nous ont trait�s de tra�tres. C�est une honte. Nous ne voulons que retourner parmi les n�tres et vivre en paix sur notre terre natale. Nous avons v�cu un v�ritable cauchemar. J�ai vu comment les policiers marocains haranguaient la foule. Mais nous sommes rest�s dignes, malgr� les coups et les insultes.� Les services de s�curit� marocains ont plac� les domiciles des 12 militants sahraouis sous tr�s haute surveillance. �Nos quartiers sont plac�s sous contr�le policier. Actuellement, des agents en civil sont en faction devant chez moi. Durant la nuit de mardi � mercredi, des heurts ont oppos� de jeunes Sahraouis aux services de s�curit� marocains. Nous avons appris qu�il y a eu plusieurs bless�s graves parmi la population�, note Dadeche. Rappelons que les douze militants sahraouis avaient remis � la presse alg�rienne une lettre-testament la veille de leur d�part pour Casablanca. L�escale marocaine avait �t� marqu�e par quelques incidents, notamment l�interdiction formul�e de deux observateurs espagnols d�accompagner le groupe de militants sahraouis jusqu�� El-Ayoun.