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AYANT OBTENU CES DERNI�RES ANN�ES DE GROS MARCH�S EN ALG�RIE De plus en plus d'entreprises fran�aises impliqu�es dans des affaires de corruption aux quatre coins du monde
Les gros scandales de corruption se suivent et se ressemblent en Alg�rie : p�che, autoroute, transport, Sonatrach, port, etc. La liste risque de s'allonger si les investigations se poursuivent, d'autant plus que les dossiers sont d�j� connus : il suffit de les faire sortir des tiroirs et de les pr�senter � la justice. Jusqu'� maintenant, il n'y a pas eu de grandes entreprises fran�aises qui ont �t� cit�es, mais cela ne saurait tarder : la France demeure le premier fournisseur de l'Alg�rie ; de plus en plus en plus d'entreprises fran�aises (ayant obtenu ces derni�res de gros march�s en Alg�rie) sont impliqu�es dans des affaires de corruption aux quatre coins du monde (nous citons dans le �Soir corruption� d'aujourd'hui des exemples tr�s r�cents) ; et une �tude toute nouvelle � dont nous publions les r�sultats ci-dessous �, est accablante pour les entreprises fran�aises en mati�re de risque corruption. Les entreprises fran�aises install�es en Alg�rie, ayant b�n�fici� de gros march�s de fournitures et d'�quipements, et objet d'enqu�tes pour corruption � l'international, devraient �tre mises sous surveillance, notamment par l'�tude des contrats obtenus et des r�clamations d�pos�es par les entreprises concurrentes. Il y a des possibilit�s de coop�ration judiciaire internationale que, malheureusement, la justice alg�rienne n'utilise pas. Djilali Hadjadj Une �tude internationale montre que les entreprises fran�aises n'en font pas assez pour lutter contre la corruption. Un nouveau rapport publi� le 20 avril 2010 �tudiant les activit�s de certaines des plus importantes soci�t�s fran�aises r�v�le que la plupart d'entre elles n'ont pas de politique de lutte contre la corruption ad�quate et qu'aucune ne communique efficacement sur le sujet. Bien que la France soit signataire de la convention de l'OCDE de 1997 sur la lutte contre la corruption, selon laquelle les 38 pays signataires actuels se sont engag�s � r�glementer et rendre ill�gale la corruption des fonctionnaires �trangers, l'�tude EIRIS �l'agence europ�enne de recherche sp�cialis�e pour l'investissement responsable � montre que la plupart des entreprises fran�aises n'ont pas les ressources n�cessaires pour lutter contre la corruption. Cette �tude analyse les entreprises de l'indice �FTSE All World Developed� (mesure de la transparence, de la performance et de la responsabilit� soci�tale) qui ont des activit�s dans les secteurs et r�gions identifi�s comme ayant le risque le plus s�rieux concernant la corruption. 74%des entreprises fran�aises n'ont pas de politique de lutte contre la corruption L'�tude montre que 74 % des entreprises fran�aises n'ont pas de politique de lutte contre la corruption, 88 % n'ont pas de syst�me de management ad�quate pour y faire face et aucune ne communique de mani�re appropri�e sur le sujet. Les r�centes accusions de corruption impliquant des entreprises connues comme BAE Systems (Royaume-Uni), Daimler et Siemens (Allemagne), et Rio Tinto (Australie), indiquent que les entreprises partout dans le monde pr�tent peu d'attention � cet enjeu, en particulier celles impliqu�es dans des activit�s � haut risque. Globalement, selon l'�tude EIRIS, �parmi les 625 soci�t�s analys�es, 85 % n'ont pas de politique de lutte contre la corruption ad�quate et 94 % n'ont pas de syst�me de management appropri� pour y faire face. La transparence et l'ouverture des entreprises sur ce sujet sont m�diocres avec seulement 1 % des entreprises ayant un reporting ad�quat sur le sujet�. Le rapport montre notamment que le manquement des entreprises se d�cline � l'�chelle mondiale. Environ un tiers des 2 000 soci�t�s du �FTSE All World Developed Index� sont fortement expos�es aux risques de corruption mais seulement une entreprise, Terna (Italie), a �t� �valu�e par EIRIS comme �tant avanc�e dans son approche pour lutter contre la corruption � gr�ce � sa politique sophistiqu�e de lutte contre la corruption et � sa grande transparence. Le risque de corruption augmente pour presque toutes les entreprises L'�tude montre �galement que les soci�t�s des secteurs fortement risqu�s comme l'extraction mini�re, l'�lectricit�, l'eau, mat�riel et �quipement informatique sont davantage conscientes des risques auxquels elles font face et font davantage pour y pallier que celles qui sont moins expos�es. Sans doute en raison de l'examen rapproch� dont elles ont fait l'objet de la part de la soci�t� civile, des investisseurs, r�gulateurs et autres parties prenantes. Dans cette �tude, il appara�t aussi que le secteur immobilier est le secteur � haut risque ayant le plus besoin de s'am�liorer sur cet enjeu avec seulement 6% des entreprises ayant re�u une note interm�diaire, et que les entreprises des pays ayant une r�glementation sp�cifique concernant la lutte contre la corruption et des exigences de la part des autorit�s de march� ont une meilleure performance que celles bas�es dans des pays n'en ayant pas tels que Hong Kong et Singapour o� presque la moiti� des entreprises (49 %) n'ont mis en place aucune d�marche pour lutter contre la corruption. L'auteur de l'�tude EIRIS pr�cise : �Les entreprises qui ne luttent pas suffisamment contre la corruption repr�sentent des risques importants pour les investisseurs ; elles s'exposent � des risques d'amendes illimit�es, de mauvaises r�putations, de limites d'acc�s aux march�s et � des difficult�s pour lever des capitaux.� �Il para�t �vident que les entreprises fran�aises ont besoin d'une nouvelle approche concernant la lutte contre la corruption pour �viter les risques significatifs li�s � une mauvaise performance sur le sujet�, ajoute- t-il. Un observateur des milieux d'affaires rappelle que �le risque de corruption augmente pour presque toutes les entreprises, et donc leurs investisseurs. A travers le monde, le cadre l�gislatif se durcit et les efforts pour le faire appliquer se d�veloppent. La globalisation des �changes et des march�s a davantage mis en �vidence les milieux de corruption mais la plupart des soci�t�s sont mal pr�par�es pour faire face � cet enjeu�.