L'année 2010 aura été marquée par l'intensification de la lutte contre le phénomène de corruption. Les pouvoirs publics en ont fait leur cheval de bataille. En revanche, les scandales éclatent les uns après les autres. Si la multiplication des affaires et des procès renseigne sur les efforts consentis par les pouvoirs publics, elle a aussi mis à nu de lourdes affaires de détournement et de complaisance qui ont saigné à blanc l'économie nationale. L'année 2010 aura été marquée par l'intensification de la lutte contre le phénomène de corruption. Les pouvoirs publics en ont fait leur cheval de bataille. En revanche, les scandales éclatent les uns après les autres. Si la multiplication des affaires et des procès renseigne sur les efforts consentis par les pouvoirs publics, elle a aussi mis à nu de lourdes affaires de détournement et de complaisance qui ont saigné à blanc l'économie nationale. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a donné de fermes instructions pour endiguer ce phénomène. La lutte contre la corruption revient de manière récurrente dans le discours présidentiel, notamment ces dernières années. Par conséquent, un vaste arsenal de contrôle est mis en branle. Les services de l'Inspection générale des finances (IGF) et les services de sécurité ont mené des enquêtes généralisées, révélant au grand jour de grandes affaires scabreuses. Résultat : plusieurs hauts cadres inculpés, de grosses affaires ébruitées et des changements à la tête de plusieurs secteurs névralgiques. En cette année 2010, le gouvernement a renforcé son système de contrôle, exigeant plus de transparence dans l'octroi des gros marchés, notamment dans le secteur de l'Energie là où les grosses affaires de corruption ont éclaté. Fini le gré à gré, les compagnies doivent communiquer publiquement les appels d'offres pour la passation des marchés. Néanmoins, le gouvernement mène seul sa lutte contre le phénomène de la corruption réduisant le rôle de la société civile et des partis politiques au seul volet de la prévention et de la sensibilisation. Certes, un observatoire a été mis en place en 2010, mais la commission d'enquête parlementaire revendiquée par certains députés a été refusée par ce même Parlement qui a adopté cette même année, à la majorité écrasante, la loi sur la lutte contre la corruption. Sonatrach, scandale de l'année L'affaire Sonatrach reste incontestablement la plus marquante pour cette année 2010. La compagnie nationale des hydrocarbures a été éclaboussée par de graves révélations. Marchés douteux et de complaisance, détournements, malversations, le scandale Sonatrach en éclatant au grand jour a défrayé la chronique. L'ampleur de cette affaire a décimé le secteur de l'Energie et des Mines, l'un des plus stables depuis plusieurs années. Le ministre Chakib Khelil, le P-dg de Sonatrach, Mohamed Méziane et plusieurs hauts cadres de la compagnie ont été écartés comme premières retombées de ce scandale. Un nouveau ministre, un revenant puisqu'il s'agit de Youcef Yousfi un connaisseur du secteur, un nouveau P-dg pour Sonatrach, et l'enquête se poursuit toujours. La dernière révélation en date est la mise sous contrôle judiciaire de hauts cadres de Tassili Airlines, le P-dg Abdelhafid Feghouli en l'occurrence, qui avait, rappelons-le, assuré l'intérim après le départ de Mohamed Méziane. Par ailleurs, l'autre grande entreprise de ce secteur énergétique, Sonelgaz en l'occurrence, n'est pas épargnée par les scandales qqui ont concerné les responsables du Fonds des œuvres sociales et culturelles (FOSC). Des détournements se chiffrant à des milliards ont été éventés par les enquêtes. Des congés payés en famille à l'étranger et des séjours de rêve au frais de la princesse sont à mettre à l'actif des cadres impliqués dans cette affaire. Autoroute Est-Ouest : le grand tournant ! Le scandale de l'autoroute Est-Ouest n'a pas fait long feu, en dépit des graves affaires de malversations révélées. En effet le tribunal de Sidi M'hamed a placé pas moins de huit cadres et responsables sous mandat de dépôt. En plus du secrétaire général et du directeur de la planification au sein du ministère des Travaux publics, le directeur de la division des nouveaux projets de l'Agence nationale des autoroutes (ANA), l'homme d'affaires algéro-luxembourgeois, Chani Mejdoub et d'autres personnes ont été inculpés pour association de malfaiteurs, malversation, violation de la réglementation relative au code des marchés publics, corruption, blanchiment d'argent, abus d'autorité et acceptation de présents. Les témoignages ont révélé les pots-de-vin et des séjours à l'étranger à coup de milliards dont ont bénéficié les inculpéss dans le cadre de ce projet, dit du siècle. Le thon rouge de la confusion De la disparition mystérieuse de 400 tonnes à Annaba jusqu'à la perte du quota algérien, le thon rouge a beaucoup fait parler de lui en cette année 2010. Le 14 juillet dernier, le tribunal d'Annaba a condamné un armateur algérien à trois ans de prison ferme, le SG et le directeur de la pêche maritime et océanique au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques ainsi que 5 ressortissants turcs à trois ans de prison ferme, dans l'affaire de pêche illicite de thon rouge. Une amende de 1,5 milliard DA a été infligée aux accusés en plus de la saisie de trois bateaux turcs. Cet épisode clos, survient par la suite la perte par l'Algérie de son quota de pêche de thon rouge auprès de la Commission internationale pour la conservation du thon de l'Atlantique (ICCAT), au profit de la Libye. Aussi énigmatique que cela puisse paraître, cette perte sèche, évaluée à plusieurs milliards de dinars, est incombée aux deux représentants algériens qui ne se sont pas présentés à la 17e réunion extraordinaire de l'ICCAT, pour une affaire de visa que le consulat français aurait refusé d'octroyer aux deux représentants du ministère de la Pêche. Ledit consulat a signifié, de son côté, n'avoir reçu aucune demande de visa. Le mystère demeure donc entier autour de cette affaire de thon rouge aux relents de scandale inédit. Plusieurs têtes sont tombées Les différents scandales, éclatés en 2010 et qui ont éclaboussé plusieurs secteurs ont été fatals pour plusieurs hauts responsables. A commencer par le scandale de l'année, l'affaire Sonatrach en l'occurrence. Chakib Khelil qui était ministre du secteur a été évincé du gouvernement à la faveur du remaniement ministériel effectué par le chef de l'Etat le 28 mai dernier. Le P-dg de la compagnie, Mohamed Méziane est également écarté, avec plusieurs autres hauts cadres, à l'image du P-dg de Tassili Airlines, Abdelhafid Feghouli qui avait assuré l'intérim à la tête de Sonatrach après le départ de Méziane. Le scandale de l'autoroute Est-Ouest lui a emporté avec lui le secrétaire général du ministère des Travaux publics, ainsi que d'autres cadres de l'Agence nationale des autoroutes (ANA). Le SG du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques de son côté est sacrifié pour le scandale du thon rouge. 65 douaniers traduits en justice Les Douanes, ce corps sensible qui joue un rôle inestimable dans la lutte contre la corruption n'échappe pourtant pas aux scandales. En 2010, pas moins de 65 douaniers ont été traduits en justice pour corruption, et ce de l'avis même de l'Inspecteur général de cette institution. Un chiffre très alarmant, puisqu'en 2009, une dizaine de plaintes ont été seulement déposées pour infraction. Si cela renseigne sur les ramifications profondes du phénomène de corruption, il appuie également et surtout les efforts des pouvoirs publics pour assainir la sphère économique de ce mal qui la ronge et qui brade ses richesses. En s'attaquant aux foyers « corrompus », à l'intérieur même des différentes institutions nationales, le gouvernement fait montre de bonne volonté de poursuivre ses efforts jusqu'à l'éradication de ce phénomène. C'est dans ce sens aussi que des magistrats ont été formés spécialement pour le règlement des crimes économiques et des grands litiges. Les cellules de contrôle et de suivi, mises en place, veilleront à l'application des instructions données par les plus hautes autorités de l'Etat dans le sens de prévenir et lutter contre ce phénomène. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a donné de fermes instructions pour endiguer ce phénomène. La lutte contre la corruption revient de manière récurrente dans le discours présidentiel, notamment ces dernières années. Par conséquent, un vaste arsenal de contrôle est mis en branle. Les services de l'Inspection générale des finances (IGF) et les services de sécurité ont mené des enquêtes généralisées, révélant au grand jour de grandes affaires scabreuses. Résultat : plusieurs hauts cadres inculpés, de grosses affaires ébruitées et des changements à la tête de plusieurs secteurs névralgiques. En cette année 2010, le gouvernement a renforcé son système de contrôle, exigeant plus de transparence dans l'octroi des gros marchés, notamment dans le secteur de l'Energie là où les grosses affaires de corruption ont éclaté. Fini le gré à gré, les compagnies doivent communiquer publiquement les appels d'offres pour la passation des marchés. Néanmoins, le gouvernement mène seul sa lutte contre le phénomène de la corruption réduisant le rôle de la société civile et des partis politiques au seul volet de la prévention et de la sensibilisation. Certes, un observatoire a été mis en place en 2010, mais la commission d'enquête parlementaire revendiquée par certains députés a été refusée par ce même Parlement qui a adopté cette même année, à la majorité écrasante, la loi sur la lutte contre la corruption. Sonatrach, scandale de l'année L'affaire Sonatrach reste incontestablement la plus marquante pour cette année 2010. La compagnie nationale des hydrocarbures a été éclaboussée par de graves révélations. Marchés douteux et de complaisance, détournements, malversations, le scandale Sonatrach en éclatant au grand jour a défrayé la chronique. L'ampleur de cette affaire a décimé le secteur de l'Energie et des Mines, l'un des plus stables depuis plusieurs années. Le ministre Chakib Khelil, le P-dg de Sonatrach, Mohamed Méziane et plusieurs hauts cadres de la compagnie ont été écartés comme premières retombées de ce scandale. Un nouveau ministre, un revenant puisqu'il s'agit de Youcef Yousfi un connaisseur du secteur, un nouveau P-dg pour Sonatrach, et l'enquête se poursuit toujours. La dernière révélation en date est la mise sous contrôle judiciaire de hauts cadres de Tassili Airlines, le P-dg Abdelhafid Feghouli en l'occurrence, qui avait, rappelons-le, assuré l'intérim après le départ de Mohamed Méziane. Par ailleurs, l'autre grande entreprise de ce secteur énergétique, Sonelgaz en l'occurrence, n'est pas épargnée par les scandales qqui ont concerné les responsables du Fonds des œuvres sociales et culturelles (FOSC). Des détournements se chiffrant à des milliards ont été éventés par les enquêtes. Des congés payés en famille à l'étranger et des séjours de rêve au frais de la princesse sont à mettre à l'actif des cadres impliqués dans cette affaire. Autoroute Est-Ouest : le grand tournant ! Le scandale de l'autoroute Est-Ouest n'a pas fait long feu, en dépit des graves affaires de malversations révélées. En effet le tribunal de Sidi M'hamed a placé pas moins de huit cadres et responsables sous mandat de dépôt. En plus du secrétaire général et du directeur de la planification au sein du ministère des Travaux publics, le directeur de la division des nouveaux projets de l'Agence nationale des autoroutes (ANA), l'homme d'affaires algéro-luxembourgeois, Chani Mejdoub et d'autres personnes ont été inculpés pour association de malfaiteurs, malversation, violation de la réglementation relative au code des marchés publics, corruption, blanchiment d'argent, abus d'autorité et acceptation de présents. Les témoignages ont révélé les pots-de-vin et des séjours à l'étranger à coup de milliards dont ont bénéficié les inculpéss dans le cadre de ce projet, dit du siècle. Le thon rouge de la confusion De la disparition mystérieuse de 400 tonnes à Annaba jusqu'à la perte du quota algérien, le thon rouge a beaucoup fait parler de lui en cette année 2010. Le 14 juillet dernier, le tribunal d'Annaba a condamné un armateur algérien à trois ans de prison ferme, le SG et le directeur de la pêche maritime et océanique au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques ainsi que 5 ressortissants turcs à trois ans de prison ferme, dans l'affaire de pêche illicite de thon rouge. Une amende de 1,5 milliard DA a été infligée aux accusés en plus de la saisie de trois bateaux turcs. Cet épisode clos, survient par la suite la perte par l'Algérie de son quota de pêche de thon rouge auprès de la Commission internationale pour la conservation du thon de l'Atlantique (ICCAT), au profit de la Libye. Aussi énigmatique que cela puisse paraître, cette perte sèche, évaluée à plusieurs milliards de dinars, est incombée aux deux représentants algériens qui ne se sont pas présentés à la 17e réunion extraordinaire de l'ICCAT, pour une affaire de visa que le consulat français aurait refusé d'octroyer aux deux représentants du ministère de la Pêche. Ledit consulat a signifié, de son côté, n'avoir reçu aucune demande de visa. Le mystère demeure donc entier autour de cette affaire de thon rouge aux relents de scandale inédit. Plusieurs têtes sont tombées Les différents scandales, éclatés en 2010 et qui ont éclaboussé plusieurs secteurs ont été fatals pour plusieurs hauts responsables. A commencer par le scandale de l'année, l'affaire Sonatrach en l'occurrence. Chakib Khelil qui était ministre du secteur a été évincé du gouvernement à la faveur du remaniement ministériel effectué par le chef de l'Etat le 28 mai dernier. Le P-dg de la compagnie, Mohamed Méziane est également écarté, avec plusieurs autres hauts cadres, à l'image du P-dg de Tassili Airlines, Abdelhafid Feghouli qui avait assuré l'intérim à la tête de Sonatrach après le départ de Méziane. Le scandale de l'autoroute Est-Ouest lui a emporté avec lui le secrétaire général du ministère des Travaux publics, ainsi que d'autres cadres de l'Agence nationale des autoroutes (ANA). Le SG du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques de son côté est sacrifié pour le scandale du thon rouge. 65 douaniers traduits en justice Les Douanes, ce corps sensible qui joue un rôle inestimable dans la lutte contre la corruption n'échappe pourtant pas aux scandales. En 2010, pas moins de 65 douaniers ont été traduits en justice pour corruption, et ce de l'avis même de l'Inspecteur général de cette institution. Un chiffre très alarmant, puisqu'en 2009, une dizaine de plaintes ont été seulement déposées pour infraction. Si cela renseigne sur les ramifications profondes du phénomène de corruption, il appuie également et surtout les efforts des pouvoirs publics pour assainir la sphère économique de ce mal qui la ronge et qui brade ses richesses. En s'attaquant aux foyers « corrompus », à l'intérieur même des différentes institutions nationales, le gouvernement fait montre de bonne volonté de poursuivre ses efforts jusqu'à l'éradication de ce phénomène. C'est dans ce sens aussi que des magistrats ont été formés spécialement pour le règlement des crimes économiques et des grands litiges. Les cellules de contrôle et de suivi, mises en place, veilleront à l'application des instructions données par les plus hautes autorités de l'Etat dans le sens de prévenir et lutter contre ce phénomène.