Par 136 voix sur 138 pr�sents, les d�put�s belges sont devenus les premiers de l�Union europ�enne � franchir le Rubicon de l�interdiction du port du voile. De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Le lib�ral belge Denis Dularme a d�clar�, � l�issue du vote : �Nous sommes le premier pays � faire sauter le verrou. � Le texte adopt� est r�dig� avec finesse et beaucoup de tact. Le l�gendaire compromis belge a, encore une fois, permis un consensus � un vrai � entre les diff�rentes formations repr�sent�es au Parlement f�d�ral : lib�raux, socialistes, CDH (ex-sociaux-chr�tiens francophones) et CDNV (catholiques flamands) n�ont pas voulu croiser le fer sur cette question sensible. L�ajout parlementaire parle de personnes qui �dans l�espace public� se pr�sentent �le visage masqu� ou dissimul�, en tout ou en partie, par un v�tement de mani�re telle qu�elles ne soient plus identifiables�. Avec ces mille et une pr�cautions juridico-litt�raires, tout le monde ici, ou ailleurs, sait que ce sont le niqab et le burqua qui sont cibl�s. Cette affaire d�interdire ou pas niqab et burqua a empoisonn� la vie politique belge. Des partis politiques d�mocratiques ayant cru bon, pour des raisons �lectoralistes, de l�utiliser � des fins bassement politiciennes. Les droites extr�mes et l�extr�me droite trouvent l� pr�texte � casser du musulman sans vergogne. Du Turc au Marocain, principales communaut�s musulmanes dans le royaume, aux Tunisien, Alg�rien, Syrien, la haine des faschistes belges n�a �pargn� personne et tous les amalgames ont �t� permis. Des formations et personnalit�s politiques, au-dessus de tout soup- �on, s��taient, quant � elles, laiss�es � vouloir composer avec l�islamisme radical. De concession en concession, le fondamentalisme islamiste, minoritaire mais militant, a voulu grignoter davantage d�acquis. Le r�veil brutal belge sonnet- il le glas de ceux qui font commerce d�Islam et les partisans du d�lit de faci�s ? Lors des d�bats pour l�adoption du texte, les formules blessantes ont fleuri. L�adoption de cette loi ne sauvera, pourtant pas la Belgique. En crise institutionnelle aigu�, avec une rude guerre entre n�erlandophones et francophones, sans gouvernement depuis un mois, le royaume est dans tous ses �tats. A. M. S�minaire � Bruxelles sur les grands projets d�infrastructure et de construction en Alg�rie Une centaine d�entreprises belges et des personnalit�s du monde �conomique �taient pr�sentes � Bruxelles mardi dernier. Le th�me d�battu avait trait au �grands projets d�infrastructure et de construction en Alg�rie�. � l�issue de ce colloque, Kathline Fruithof, attach�e �conomique et commerciale � l�ambassade de Belgique � Alger, s�est dite satisfaite du niveau �positif� des �changes entre les deux pays. La diplomate belge a pr�sent� aux participants un tableau exhaustif sur l�environnement entourant les affaires en Alg�rie. Les Belges, a-t-elle rappel�, sont int�ress�s par le plan quinquennal 2010/2014. Ce plan offre aux entreprises du royaume (ing�nierie, conseil, bureaux d��tude, architecture, �quipements, r�alisation d'�quipement) des opportunit�s d�affaires r�elles. Pour autant, si le niveau des relations commerciales et �conomiques entre Alger et Bruxelles est jug� bon, il reste, tout de m�me, en de�� des potentialit�s existant entre les deux pays. Le Symposium de Bruxelles, � l'initiative de Agoria/Beci/Bruxelles Export, tendait, pr�cis�ment, � tirer vers le haut le volume des affaires entre Alger et Bruxelles. Relevons, pour terminer, que les entreprises belges dans leur majorit� estiment que les amendements des lois de finance 2009 et 2010, appel�es m�diatiquement �mesures de Ouyahia�, sont conformes aux r�gles commerciales internationales et ne pr�sentent pas de handicap pour la Belgique.