Le ministère des Transports a dépêché une commission d'enquête au port d'Alger avant de prendre des décisions relatives à la relance de son activité. Cette enquête a été décidée suite à la rencontre tenue entre le ministre et la Fédération nationale des ports d'Algérie. Les travailleurs de l'Entreprise portuaire d'Alger (Epal), qui signalent que c'est la première fois que le ministre de tutelle accepte de recevoir leur syndicat, sont optimistes au sujet de la reprise de certaines activités de leur entreprise, transférées actuellement vers d'autres ports. Les représentants des travailleurs ont expliqué au ministre l'impact négatif sur le transfert vers les autres ports du débarquement des marchandises non conteneurisées (vrac, divers, homogènes et véhicules). Ces transferts ont été décidés par les pouvoirs publics lors d'un conseil interministériel tenu le 28 juin 2009, visant notamment à orienter le trafic des marchandises non conteneurisées vers d'autres infrastructures portuaires que celle d'Alger. Les travailleurs plaident aussi pour la reprise du terminal à conteneurs, géré actuellement par concession par Djazaïr ports World (DPW), société mixte créée en 2009 entre l'Epal et l'entreprise émiratie Dubai Ports World (DPW). Inquiets pour l'avenir de leur entreprise, les travailleurs confient que le chiffre d'affaires de l'entreprise a chuté depuis les différentes décisions prises par les pouvoirs publics. Les travailleurs réclament au ministère des Transports d'évaluer également le niveau de réalisation des objectifs arrêtés depuis l'avènement de DPW en Algérie. Le groupe émirati devait moderniser l'activité maritime et équiper le terminal à conteneurs du port d'Alger. Les capacités de traitement des conteneurs devaient passer à 800 000 par an d'ici 2012, contre 600 000 en 2009, année du début du contrat de concession, d'une durée de 30 ans. Avec Djazaïr PW, la capacité de traitement devra atteindre entre vingt et vingt-cinq conteneurs par heure.