Jean-Fran�ois Debiol est �lu UMP (Union pour un mouvement populaire) de la municipalit� de Rillieux-la-Pape, dans le d�partement du Rh�ne. Il a fait partie de la d�l�gation de 107 �lus fran�ais qui a s�journ� au camp de r�fugi�s sahraouis de Dakhla. Dans un discours prononc� devant le secr�taire g�n�ral du Front Polisario, Jean- Fran�ois Debiol a qualifi� �d�exemplaire et de m�ritoire� le peuple sahraoui. C�est un homme politique fran�ais atypique qui s�est illustr� au terme d�un d�ner offert, vendredi soir, au si�ge de la pr�sidence sahraouie, en l�honneur d�une d�l�gation d��lus de ce pays. Jean-Fran�ois Debiol, conseill� municipal de Rillieux-la- Pape, a tenu un discours diam�tralement oppos� � la position officielle de son pays. �Il faut que nous vous aidions. Il faut que la communaut� internationale r�gle ce probl�me. Vous avez �t� exemplaires sur le fait de proposer � votre peuple un r�f�rendum qui ouvrira tr�s largement les possibilit�s allant d�une ind�pendance, voire une int�gration en passant par une autonomie importante. C�est exemplaire car vous n�avez pas t�l�guid� cette action, vous �tes rest�s volontairement ouverts et c�est tout � votre honneur. Donc nous vous aiderons pour faire avancer cette cause, qui concerne un peuple m�ritoire�, a-t-il soulign� en s�adressant au pr�sident de la R�publique arabe sahraouie d�mocratique, Mohamed Abdelaziz. �Vous �tes exemplaires et vous �tes maltrait�s, c�est profond�ment anormal�, a r�p�t� l�homme politique du Rh�ne. Jean-Fran�ois Debiol a, certes, insist� sur le fait qu�il intervenait � titre �personnel�. Mais il est important de pr�ciser qu�il est membre � part enti�re de l�Union pour un mouvement populaire (UMP), le parti de Nicolas Sarkozy. Une pr�cision capitale puisque le repr�sentant de l��tat fran�ais au Conseil de s�curit� avait oppos� son veto � l��largissement du mandat de la Minurso � la protection des droits de l�Homme dans les territoires du Sahara Occidental occup�s par le Maroc. �Je voudrais vous remercier, Monsieur le Pr�sident, d�avoir eu le tact et la d�licatesse de distinguer le gouvernement officiel de notre pays, de l�action des repr�sentants du peuple que nous sommes et de l�action d�autres Fran�ais engag�s aux c�t�s de la cause du peuple sahraoui. Merci Monsieur le Pr�sident pour cette distinction car, comme vous, nous sommes tr�s surpris de la prise de position officielle de notre gouvernement cette semaine alors que nous �tions chez vous. Je tiens � vous dire que nous ne l�approuvons pas. Nous n�approuvons pas cette prise de position de notre pays.� Black-out Le conseiller municipal a vivement d�nonc� le black-out impos� par les m�dias fran�ais sur tout ce qui touche au dossier du Sahara Occidental. �Je dois dire que plusieurs choses nous ont �tonn� ici. Nous sommes arriv�s il y a trois jours dans cette partie du monde, pour apprendre l�existence d�un mur (mur de d�fense marocain) qui cloisonne les peuples. Je pense que personne ne me contredira l�-dessus : les m�dias fran�ais sont rest�s silencieux de fa�on anormale sur cette r�alit� qui se d�roule � deux heures de chez nous. Nous sommes inform�s, bien s�r, de ce qui se passe � l�autre bout du monde, du mur entre les deux Cor�es ou du mur construit � J�rusalem il y a quelques ann�es. Je dois dire qu�il y a un manque d�informations, �vident, cruel, sur ce qui se passe ici. Ce n�est pas normal. �a a �t� pour moi une prise de conscience heureuse, je vous l�avoue, parce que j�ignorais cela, pourtant je ne suis pas de ceux qui s�informent le moins�, a d�clar� Jean-Fran�ois Debiol. Institutions mod�les Il estime, en outre, que le syst�me de gouvernance mis en place par le Front Polisario est b�ti sur des �institutions mod�les�. �J�ai pu constater que vos institutions �taient des institutions mod�les. En effet, elles expriment tr�s clairement un choix pour la d�mocratie, pour l��galit� entre l�homme et la femme, pour la s�paration des pouvoirs. Il faut que nous Fran�ais venions � votre rencontre pour prendre une le�on en mati�re d��galit� homme/femme et en mati�re de droits de l�homme. Il est donc �vident, face � cette exemplarit�, que vous manifestez dans vos institutions et dans votre organisation au quotidien, que la position de la communaut� internationale � votre encontre ne peut, manifestement, appara�tre que profond�ment injuste.�