Selon M. Bouzertini, directeur du Centre de recherche juridique et judiciaire (CRJJ), l�outil de lutte contre la cybercriminalit�, � savoir la loi de 2009, est actuellement en voie de finalisation. Un texte qui permettra une riposte � la piraterie informatique, notamment � l�horizon 2013, indique le minist�re de la Justice. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Des experts r�unis hier � l�h�tel Sheraton, � l�occasion d�un s�minaire sur la cybercriminalit�, ont insist� sur la n�cessit� de prendre en charge les aspects l�gislatif et op�rationnel en vue de freiner l�avanc�e de la cybercriminalit�. Pour M. Bouzertini, la formation des magistrats est aussi une urgence. 50 ont �t� d�j� form�s, a-t-il, d�ailleurs, soulign�. �Actuellement, nous ne faisons pas face � beaucoup de d�lits pour ce qui est de la cybercriminalit�. Toutefois, nous nous pr�parons pour 2013�, a annonc� le directeur du CRJJ. Pour sa part, M. Lakhdari, directeur des affaires p�nales, rappellera que c�est au cours de l�ann�e 2004 qu�un premier article sur la cybercriminalit� a �t� ins�r� dans le Code p�nal. Par la suite, et dans le Code de proc�dure p�nale, plusieurs nouveaux articles ont �t� promulgu�s avant la loi d�avril 2009. Selon les responsables pr�sents � ce s�minaire, 35 affaires ont �t� port�es devant les tribunaux entre 2005 et 2010 alors que 88 personnes ont �t� poursuivies en justice. Pour ce qui est de l�intrusion non autoris�e dans des sites informatiques avec d�t�rioration des donn�es ou leur transformation, 13 affaires ont �t� enregistr�es, ce qui repr�sente 34 % du nombre des d�lits. 68 % des cybercriminels ont entre 25 et 30 ans, et 99 % d�entre eux sont des techniciens ou des �tudiants. Ceci alors que dans 84 % des cas, le cybercriminel a un rapport direct avec la victime, notamment dans le cadre du milieu professionnel. Pour ce qui est des victimes, les administrations publiques et les entreprises � caract�re industriel ou commercial viennent en t�te avec un pourcentage de 60 %, suivies des entreprises priv�es avec 20 %. Les entreprises priv�es �trang�res ne sont pas, elles aussi, �pargn�es, puisqu�elles repr�sentent 11 % des structures touch�es. Pour les experts ayant particip� � ce s�minaire, il s�agit d�identifier d�abord les risques que repr�sente la criminalit� informatique sur la s�curit� nationale et celle des personnes. Il s�agit aussi de l�identification des moyens juridiques, de pr�vention et de lutte au niveau national et international. La lutte porte sur l�escroquerie, le financement et la propagande terroristes, ainsi que la p�dophilie.