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LA FUITE DES CAPITAUX PREND UNE AMPLEUR SANS PR�C�DENT
Les complicit�s sont multiples en Alg�rie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 05 - 2010

Et� 2009, quelque part � l'est du pays, dans une wilaya pas tr�s loin de la fronti�re, un accident de voiture, de nuit : les pompiers d�couvrent sous les banquettes arri�re du v�hicule endommag� une �norme somme d'argent en euros. Le conducteur s�rieusement bless� et encore conscient propose aux �soldats du feu� une forte r�compense s'ils acceptent de camoufler leur d�couverte : ces derniers refusent. Le commissaire de permanence fait le d�compte : il y en avait pour un million d'euros ! La pays voisin servant de transit, cet argent prenait le chemin du sud de l'Europe, ou de la Turquie ou de l'Asie ou d'un des pays du Golfe.
Ce type d'op�rations criminelles au regard de la loi alg�rienne est malheureusement � sans vouloir faire de jeu de mot �, monnaie courante. Pour une �fuite� d�couverte, combien y aurait-il de �r�ussites� ? Aucune fronti�re ne r�siste � ce fl�au : ni terrestre, ni maritime, ni a�rienne. Face � l'explosion de la fuite des capitaux, les pouvoirs publics sont � la fois incomp�tents, impuissants et complices, et ne font pas grand-chose pour juguler l'h�morragie. Qui sont derri�re ces �passeurs � ? Les barons de l'�conomie informelle ayant des protections en haut lieu, les chefs des r�seaux de la drogue et de la contrebande de cigarettes, des entrepreneurs v�reux ayant b�n�fici� � moyennant corruption � de gros march�s publics, des soci�t�s �trang�res profitant du laxisme g�n�ralis� qui gangr�ne les organes de contr�le et de r�pression, des fonctionnaires de diff�rents grades et r�put�s intouchables et non �contr�lables� qui offrent leurs �services� par milliers, etc. C'est ainsi que ces derni�res ann�es, plusieurs dizaines de milliards de dollars ont pris la poudre d'escampette vers des horizons plus s�rs et plus cl�ments. Ce ph�nom�ne s'est accentu� ces derniers mois � la faveur des r�v�lations de grands scandales de corruption : faire vite (et dans la pr�cipitation) pour essayer de placer � l'�tranger ce qui peut l'�tre encore, avant qu'il ne soit r�cup�r� par l'op�ration �mains propres� en cours, m�me si elle n'est que conjoncturelle. Cette fuite de capitaux est men�e aussi � travers les banques, pas uniquement alg�riennes, � la faveur d'op�rations scabreuses �d'import-import�. Les filiales alg�riennes de grosses banques �trang�res ne doivent pas �tre �trang�res � ce type de pratiques. Pourquoi ces filiales seraient-elles �pargn�es par les ��carts de conduite � de leur maison m�re, �carts signal�s tous les jours un peu partout dans le monde ? Les plus de 500 milliards de dollars de la commande publique mobilis�s par l'Etat entre 1999 et 2014 sont la cible de toutes sortes de pr�dateurs, alg�riens et �trangers, et les grandes internationales vertueuses �a n'existe pas : elles ont toutes �t� frapp�es de scandales de toutes sortes !
L'information venue d'ailleurs
Le ph�nom�ne qui a pris de l'ampleur en Alg�rie a alert� un certain nombre de pays �r�ceptacles� de cette fuite, ces pays craignant par ailleurs qu'une partie de cet argent ne soit blanchie et finance le terrorisme. Dans les r�centes grandes affaires de corruption (autoroute, Sonatrach, p�che, hydraulique et eau, chemins de fer, etc.), l'information faisant �tat de placements bancaires suspects et d'acquisitions immobili�res non r�guli�res � l'�tranger par des Alg�riens (notamment en Europe et aux Etats- Unis) a �t� transmise aux services alg�riens de s�curit� par leurs homologues europ�ens et am�ricains, transmission accompagn�e de pression ferme pour que l'Alg�rie commence � juguler ce fl�au � la source. Un exemple de ce type d'informations �venues d'ailleurs� est presque pass� inaper�u, il y a une ann�e de cela. Le 29 mai 2009, une soci�t� �trang�re du nom de Secure Finance (voir encadr� ci-dessous) publiait en diffusion mondiale une d�p�che intitul�e �Un r�seau de blanchiment entre la France et l'Alg�rie surveill� par les polices des deux pays� o� on apprenait notamment que �les polices fran�aise et alg�rienne enqu�tent sur un r�seau international de blanchiment d'argent et de d�tournement de fonds, op�rant en Alg�rie, en France et en Espagne. Quelque 300 millions d'euros en provenance d'Alger et Oran ont �t� transf�r�s en 2007 et 2008 � l'�tranger et investis dans l'immobilier en France et en Espagne ou d�pos�s dans des banques fran�aises et espagnoles. Des rapports des attach�s militaires aupr�s des ambassades alg�riennes � l'�tranger auraient r�v�l� que des responsables alg�riens poss�dent des appartements et des villas � l'�tranger. Ces rapports indiquent que les proches de ces responsables sont devenus, au cours des derni�res ann�es, de grands investisseurs � l'int�rieur comme � l'�tranger�. Fin de citation.
A l'ouest, du nouveau ?
Au-del� des montants en jeu et des pratiques r�v�l�es, cette courte d�p�che � au contenu on ne peut plus s�rieux et cr�dible �, contient des informations tr�s r�v�latrices et qui peuvent expliquer en partie que quelques mois plus tard en Alg�rie remontent en surface de gros dossiers de corruption. Dans son �dition du mai 2010, le Quotidien d'Oran est revenu sur cette affaire de �Transfert ill�gal de capitaux vers l'Espagne�, annon�ant que 42 personnes ont �t� arr�t�es et que �la somme totale transf�r�e en esp�ces et d�pos�e dans des banques espagnoles �quivaudrait � 400 millions d'euros, voire les d�passerait�. Si le m�me quotidien pr�cise �qu'aucune indication sur l'identit� des personnes impliqu�es dans cette affaire n'a encore �t� divulgu�e�, il faut rappeler qu'en 2009, un journal � grand tirage (certainement abus�) avait consacr� des pages enti�res � un promoteur immobilier d'Oran, tout en le disculpant � un �trange �publi reportage� qui ne dit pas son nom : ce promoteur �tait accus� d'�tre un �fuiteur� de capitaux, ses chantiers et ses comptes bancaires ayant �t� bloqu�s. Rien n'est fait de concret et de durable par le gouvernement pour freiner l'h�morragie : comment peut-il en �tre autrement, faute de volont� politique ? Il serait suicidaire pour le pouvoir de se tirer une balle dans le pied.


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