Profitant de la hausse marquée des importations chinoises de brut en novembre et de la production américaine qui continue d'inquiéter, les prix du pétrole remontaient, hier, en cours d'échanges européens. Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 62,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 38 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de janvier prenait 35 cents à 57,04 dollars. Après une séance de hausse jeudi, les cours effaçaient leurs pertes de mercredi au gré d'une semaine sans direction forte. «La fin de semaine a été sauvée par des données sur la demande chinoise, qui reste solide. Les achats de brut à l'étranger de la Chine se sont envolés en novembre, à 9,01 millions de barils par jour, soit leur deuxième plus haut niveau mensuel», a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM. «Il semblerait que cette année, la Chine soit sur le point de dépasser les Etats-Unis comme premier importateur de brut mondial», ont noté les analystes de Commerzbank. «Les prix avaient profité jeudi des menaces de grève au Nigeria, qui pourraient perturber la production. Ces informations ainsi que les tensions politiques au Moyen-Orient peuvent faire grimper les prix à court terme, mais jusqu'à quand», s'est pour sa part demandé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM. Dans l'ensemble, le pétrole évolue au gré des informations sur sa production. Alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, se sont accordés pour prolonger leurs baisses de production jusqu'à fin 2018, le risque de surproduction vient principalement des Etats-Unis. «Le bras de fer entre l'OPEP et les Etats-Unis devrait continuer et maintenir les prix dans une fourchette relativement étroite», a estimé Stephen Brennock.