Les prix du pétrole reculaient hier en cours d'échanges européens, les investisseurs s'inquiétant de l'augmentation des exportations de l'Opep. Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 51,64 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 37 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de septembre cédait 41 cents à 48,62 dollars. Les cours du pétrole, qui avaient bondi la semaine dernière, reculaient cette semaine, en partie en raison de données inquiétantes sur l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). «Selon des données de presse, les exportations de l'Opep en juillet ont grimpé à un plus haut de l'année, malgré les efforts de l'Arabie saoudite, du Koweït et du Qatar, qui ont abaissé leurs exportations», ont noté les analystes de Commerzbank. Certains pays de l'Opep ne respectent plus l'accord de baisse de la production, ce qui a poussé le cartel et ses partenaires à organiser une réunion qui se tiendra à Abu Dhabi en début de semaine prochaine. Du côté des Etats-Unis, la production a à nouveau augmenté la semaine dernière, selon les données du Département américain de l'Energie (DoE) publiées mercredi. Les producteurs indépendants de pétrole non conventionnel profitent en effet de la hausse des prix pour augmenter leurs coûteuses extractions, au risque de déséquilibrer le marché sur le long terme. «Les hausses de production de l'Opep et du pétrole de schiste américain commencent à ressembler à une guerre des nerfs, où le vainqueur emportera ce qui restera du marché», a commenté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.