La conférence de haut niveau sur le thème «Réponses effectives et durables contre le terrorisme :approche régionale», s'est ouverte, hier, à Oran, avec la participation des représentants des Etats africains, des organisations et des experts internationaux. Co-organisée par l'Algérie et la Commission de l'Union africaine (UA), la réunion devra aborder à travers les débats et la concertation, plusieurs thématiques d'actualité en Afrique, comme l'assèchement des sources du radicalisme violent et le terrorisme, les connections entre les trafics de drogue, d'armes et des êtres humains avec le phénomène du terrorisme. Les travaux ouvert hier, vont se poursuivre jusqu'à la fin de la journée d'aujourd'hui. Selon les observateurs, l'événement constitue, pour l'ensemble des pays du continent, une occasion pour affirmer et renforcer leur coordination concertation dans le cadre de l'Union africaine (UA), notamment autour des questions d'ordre stratégique préoccupant collectivement les Etats membres, à l'instar de la lutte contre le terrorisme, le radicalisme violent et d'autres phénomènes comme le trafic des êtres humains et la drogue. «La conférence ambitionne de parvenir à une vision commune des Etats membres de l'UA, en ce qui concerne les défis réels dans la lutte contre le terrorisme ainsi qu'aux moyens à même de permettre une lutte efficace et durable contre ce phénomène et la radicalisation», avait indiqué le ministère des Affaires étrangères, samedi dans un communiqué, notant qu'elle sera, en outre, l'occasion pour notre pays de partager son expérience dans ce domaine avec ses partenaires africains. L'Algérie dont l'expertise en matière de lutte contre le terrorisme est constamment sollicitée à travers le monde entier, cherchera donc les moyens à même de permettre à l'ensemble des Etats membres de s'inspirer de son expérience. Le choix de l'UA n'est d'ailleurs pas fortuit, d'autant que cette conférence de haut niveau «s'inscrit dans le cadre du mandat confié au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, par ses pairs de l'Union africaine, en tant que coordonnateur des efforts de l'UA dans le domaine de la prévention et de la lutte contre le terrorisme», a-t-on noté dans le communiqué. L'expérience de l'Algérie partagée Il est également prévu que cette réunion à laquelle les partenaires africains accordent une grande importance, et dont l'ouverture sera présidée par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, constituera une opportunité pour évaluer ce qui a été réalisé des recommandations de la réunion précédente d'Oran. Tenu en décembre 2016, le séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, a été couronné par l'adoption d'une série de recommandations liées à plusieurs thématiques dont la nécessité d'élaborer une feuille de route sur les dispositifs opérationnels afin de faire taire les armes à l'horizon 2020 et la consolidation du partenariat entre le Conseil de la paix et de la sécurité de l'UA et le Conseil de sécurité de l'ONU pour permettre des missions mixtes dans le cadre de la préservation de la paix en Afrique. Rappelons dans ce sens que les recommandations avaient aussi porté sur l'importance de la réactivation d'une force africaine et la nécessité d'assurer un financement durable pour les opérations de soutien à la paix dirigées par l'UA et ce dans le cadre de son partenariat avec l'ONU. Les efforts de l'Algérie en la matière ne se sont jamais interrompus. En début du mois en cours, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, représentant du président de la République aux travaux du 5ème sommet Afrique-Europe, tenu dans la capitale ivoirienne, avait présenté un document sur son engagement dans la lutte contre le radicalisme violent et le terrorisme en Afrique. Ce document a été proposé au lendemain de la désignation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en mars dernier, comme coordonnateur africain de la lutte contre le terrorisme et le radicalisme violent en Afrique et du mémorandum proposé par le Chef de l'Etat lors du 29ème sommet africain à Addis Abbeba (Ethiopie), en juillet dernier, rappelle-t-on. Ils tentaient d'entrer en Algérie: Deux Tchadiens armés arrêtés Deux tchadiens ont été arrêtés, hier, par les éléments de l'ANP à In Guezzam dans la wilaya de Tamanrasset alors qu'ils tentaient d'entrer sur le territoire national, a indiqué, hier, le MDN dans un communiqué. «Dans le cadre des opérations visant à renforcer la lutte antiterroriste et contre la criminalité organisée, le long de nos frontières nationales, un détachement de l'Armée nationale populaire a appréhendé, le 10 décembre, au niveau du secteur opérationnel d'In Guezzam, deux criminels, de nationalité tchadienne, qui étaient à bord d'une motocyclette, tentant de franchir nos frontières nationales, en possession d'un pistolet-mitrailleur de type Kalachnikov et deux chargeurs de munitions garnis», précise le MDN. «Cette opération confirme la grande vigilance et la ferme détermination des forces de l'ANP mobilisées le long des frontières, à déjouer toute tentative d'intrusion, d'introduction d'armes ou d'atteinte à la sécurité et la stabilité du pays», ajoute le MDN.