Les cours du pétrole ont reculé vendredi en fin d'échanges européens dans un marché hésitant alors que les tempêtes continuent de perturber la production américaine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 54,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 28cents par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'octobre cédait 97 cents à 48,12 dollars. Le Brent avait atteint 54,80 dollars, à son plus haut niveau depuis quatre mois et demi, profitant de la faiblesse du dollar. Le dollar, la monnaie de référence pour les cours du baril, est au plus bas depuis janvier 2015 face à un panier composé des principales devises mondiales. Cette baisse tend à bénéficier au brut, en le rendant moins cher pour les investisseurs utilisant d'autres monnaies. Au pic des perturbations qui ont touché le marché, près d'un quart des capacités de raffinage américaines ont en effet été mises hors service, réduisant la demande pour le pétrole brut. Alors que les raffineries de la côte du Golfe du Mexique reprennent progressivement leurs activités, les investisseurs s'interrogent désormais sur les éventuelles conséquences de l'ouragan Irma. Les analystes décortiquaient les données des agences financières sur la production de pétrole de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole). «Il n'y a pas de consensus entre Platts, Reuters et Bloomberg sur le chiffre exact de production. En revanche, il apparaît que la production a reculé d'un mois sur l'autre, pas tant à cause des efforts des pays qu'à cause de la perturbation des extractions en Libye», a noté Tamas Varga, analyste chez PVM. L'OPEP et d'autres producteurs, dont la Russie, se sont engagés fin 2016 à ne pas dépasser des objectifs de production fixés par pays. L'accord lie ses participants jusqu'à mars 2018, mais certains membres de l'OPEP ont dépassé leurs objectifs en juillet, ce qui avait inquiété les marchés.