Cinq tonnes de déchets valorisables (plastic, déchets ferreux, aluminium, fil plastic) sont triées quotidiennement au niveau du Centre de tri sélectif implanté à proximité de Centre d'enfouissement technique (CET) de Oued Fali, a affirmé le directeur des EPIC de la wilaya de Tizi-Ouzou, Belkacem Bellil. Ce dernier a indiqué qu'il n'est pas possible de parler de l'efficacité du tri sélectif tant que la culture de la séparation des déchets (la fraction sèche et celle humide) n'est pas inculquée dans les esprits des ménages. «Sur les 100 tonnes qui passent à la chaîne de tri, nous arrivons à récupérer seulement 5 tonnes au niveau du Centre de tri. Ajouter à cela 7 autres tonnes qui sont récupérées par deux entreprises retenues pour le tri des déchets au niveau de CET de Oued Fali. Au total, 12 tonnes qui sont récupérés chaque jour. Ce qui représente seulement 20% de la capacité globale des déchets qui enfouis au niveau de ce Centre». A préciser que la quantité des déchets acheminée vers ce centre de tri est de 300 tonnes par jour. A cet effet, il a appelé les ménages à séparer la fraction sèche (carton, plastique, aluminium) de la fraction humide (les fractions organiques, les sauces, les épluchures des fruits et légumes) pour faciliter l'opération de tri au niveau de la chaîne de tri. D'après lui, cette séparation des déchets leur permettra de récupérer 50 tonnes de déchets valorisables par jour. Belkacem Bellil a lancé son appel auprès des autorités locales qui devront contribuer pour sensibiliser davantage leurs concitoyens de trier leurs déchets ménagers. «Je dirai qu'il y a une prise de conscience, mais il y a un manque flagrant de moyens de tri sélectif au niveau des quartiers. Comment voulez-vous trier les déchets en mettant en place un seul bac de déchets? », s'est-il interrogé. Il a plaidé pour la mise en place de différents bacs en quantités suffisantes pour que le citoyen puisse adhérer au tri en amont. Mais aussi il faut que les communes acheminent les déchets de leurs localités séparément. Le directeur de cette EPIC a indiqué qu'en ce moment, la gestion des déchets est loin d'être une valeur ajoutée pour le développement local. «En ce moment, nous ne pouvons pas parler de la rentabilité et de l'investissement dans ce créneau», a-t-il regretté. Il a indiqué que des conventions-accords seront signés avec des entreprises spécialisées dans le recyclage des déchets récupérés.