C'en est fini des contrats de préemploi dans le secteur de la santé. Le ministre du secteur a fait part, avant-hier, de la régularisation des personnels de la santé, qu'ils relèvent du corps paramédical ou médical, recrutés ces dernières années Dans le cadre de ce dispositif mis en place par les pouvoirs publics parmi tant d'autres pour atténuer, à défaut d'endiguer totalement le phénomène du chômage frappant de plein fouet les jeunes. Selon Saïd Barkat qui s'exprimait en marge d'une visite d'inspection dans la capitale, cette mesure du président de la République, tient-il à préciser, sera effective durant l'année en cours. Elle concernera les médecins et les paramédicaux en exercice actuellement dans le cadre dudit dispositif, ceux dont les contrats de deux ans n'ont pas été renouvelés ainsi que ceux actuellement en formation, ce qui suppose que le secteur n'aura plus à recourir au dispositif à l'avenir. Précisant que la régularisation concerne les paramédicaux et les médecins généralistes, le chargé de la communication au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Belkessam, a affirmé que le secteur offre suffisamment de postes d'emploi à même de satisfaire en totalité les diplômés actuellement en chômage. Il dira en outre que bien des structures de santé, notamment celles sises en dehors des grands centres urbains, disposent de postes d'emploi restés vacant en vertu d'appels de recrutement. M. Belkessam déclarera qu'il n'y a pas un hôpital du pays qui ne manque pas de médecins généralistes, comme c'est le cas des autres structures entre centres de santé et unités de soins disséminés à travers quartiers et villages. Le problème réside, selon notre interlocuteur, dans le fait que nombre de diplômés préfèrent exercer tout près de chez eux, refusant l'affectation dans une structure sanitaire loin de leur lieu de résidence. Voilà bien qui doit mettre du baume au cœur des bataillons de médecins et paramédicaux exerçant ou ayant eu à exercer dans le cadre du dispositif en contrepartie d'un semblant de salaire. Décision qui réconfortera également les syndicats du secteur qui ont, de tout temps, eu à dénoncer cet esclavagisme des temps modernes. A noter que le dispositif du préemploi est pris en charge par les directions de wilaya de l'action sociale. D'ailleurs, toutes nos tentatives auprès de l'Agence de développement social (ADS) en vue d'avoir une idée sur l'étendue du préemploi dans la santé ont été vaines. La rémunération mensuelle était de 7000 DA avant qu'elle ne soit alignée en 2006 sur le SNMG, soit à hauteur de 12 000 DA. Les praticiens fraîchement sortis des universités et autres écoles paramédicales éprouvent les pires difficultés à se faire recruter, contrairement à une certaine époque où l'on optait pour la filière, certain qu'on était d'être embauché une fois le diplôme obtenu. Une époque avec laquelle les pouvoirs publics escomptent renouer avec un gigantesque programme d'infrastructures sanitaires supposant entre autres un encadrement qualifié.