Suite aux résultats favorables des laboratoires de recherches nationaux, le gouvernement a décidé de consacrer une enveloppe financière d'un montant de 20 milliards de dinars destinée aux laboratoires qui répondent aux conditions émises par la Direction générale de la Recherche Scientifique et du développement Technologique. En effet, le directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur, Hafid Aourag, a révélé, hier, que cet engagement financier est une preuve de l'importance qu'accorde le pays à la recherche scientifique. «Il constitue un investissement dont le pays tirera de grands bénéfices à moyen terme», affirme M.Aourag, lors du Conseil national d'évaluation de la recherche, tenu hier à Alger. Après avoir dressé un bilan détaillé sur l'état des lieux de la recherche scientifique et le programme de la DGRSDT pour l'année 2018, l'orateur a indiqué que le montant global sera réparti sur plusieurs programmes, notamment le programme national de recherche (PNR) et le financement de la formation doctorale. A cet effet, il dira que «le programme national de recherche (PNR) porte sur le lancement de trois programmes nationaux de recherche jugés prioritaires, à savoir la sécurité alimentaire, la santé du citoyen et la sécurité énergétique, mais aussi la mise en exécution de 750 projets de recherche sur la période 2017 à 2022, à raison de 150 projets par année. Le financement de ce programme est à hauteur de 1 milliard de DA». En ce qui concerne le financement de la formation doctorale, M. Aourag annonce que la DGRSDT assure le financement de chaque étudiant inscrit dans une formation doctorale dans le cadre du LMD sur une durée de 4 années, selon un contrat-programme, c'est-à-dire 50.000 Da par étudiant en première année, 100.000 Da par étudiant en 2e , 3e et 4e année (sciences sociales et humaines et sciences fondamentales) et 150 000 DA par étudiant en 2e ,3e et 4e année (sciences expérimentales), avant de poursuivre que le nombre de doctorants inscrits pour 2018 est de 5081. Pour l'état d'évolution de la production scientifique de l'Algérie de 2000 à 2016 toutes disciplines confondues, Hafid Aourag précise que notre pays est passé de 524 publications en 2000 à 6544 en 2016, soit une progression de 1125%. «On remarque sur la courbe deux courbes de croissance différentes, de 2000 à 2008 et de 2009 à 2016. La deuxième courbe est en croissance plus importante que la première», enchaîne-t-il. Pour sa part, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), Mustapha Khiati, a exprimé sa grande satisfaction vis-à-vis des progrès enregistrés dans le domaine de la recherche. «Le bilan dressé sur l'état d'avancement de la recherche en Algérie laisse apparaître une croissance très importante dans certains domaines scientifiques. Cependant, il indique aussi le manque de projets dans d'autres spécialités», a-t-il affirmé, précisant que la mise en exécution de la nouvelle loi va booster le secteur de la recherche, surtout qu'il existe un rapport fort avec l'économie nationale. «Ce nouveau texte de loi crée un lien entre la formation et la recherche par la création d'un nouveau pôle de recherche dans chacune des structures industrielles existant dans le pays», conclut M. Khiati.