Cevital et le Groupe Hasnaoui, dont le siège national se trouve à Sidi Bel-Abbès, dans l'ouest du pays, se sont «dotés d'une division de recherche». Les éminentes positions de la nouvelle loi sur la recherche scientifique et le développement technologique, recouvrant la période 2013-2017, contribuent à l'ordre du jour du 2e rassemblement, pour l'année en cours, du CSP (Comité sectoriel permanent) du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; une session, préparée par la DGRSDT (Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique), s'est ouverte le lundi 12 décembre, et a pris fin dans l'après-midi, du mardi 13, à l'Udes (Unité de développement des équipements solaires) de Bou Ismaïl, dans la wilaya de Tipasa. L'importance desdites orientations demeure, selon Hafid Aourag, directeur général de la recherche scientifiques et du développement technologique (RSDT), qui exposait dans un point de presse inopiné tenu juste après la cérémonie officielle d'ouverture des travaux, dans le fait qu'elles concernent «à matérialiser le passage d'une recherche scientifique pilotée vers la croissance du savoir à une recherche scientifique orientée vers l'extension d'un savoir-faire». Se désirant plus énoncé, il a accru que «si les deux premières lois dédiées à la recherche scientifique et au développement scientifique les lois, à lancement quinquennal, n°98-11 du 22/08/1998 et n° 08-05 du 23/02/2008 – ont été orientées sur la mise en place d'un précepte national de recherche», la nouvelle, et troisième de la série, qui couvrira la période 2013-2017, le sera, a-t-il poursuivi, «sur le développement et l'innovation technologiques». Un objectif qui vise, toujours selon M. Aourag, «à réaliser une synergie entre la recherche scientifique et le secteur économique » mais dont la concrétisation passe «inévitablement, a-t-il tenu à le dire, par la promotion et la revalorisation du métier d'ingénieur de développement technologique, l'ingénieur capacitaire d'avant, dont le rôle essentiel est de rendre exploitable favorablement les résultats des recherches menées». Ce qui sera assuré, a précisé le DGRSDT, par les nouveaux textes (loi et décrets), régissant ou relatifs au secteur de la recherche scientifique, qui seront promulgués incessamment. Au passage, il a annoncé qu'à «l'horizon 2017, ils seront quelque 18 000 ingénieurs de développement technologique à activer dans les différentes entités de recherches opérationnelles, à cette date, dans notre pays». Actuellement de quelque 800 entités - un qualificatif qui recouvre aussi bien les centres que les laboratoires et unités de recherche -, celles-ci dépasseront, avec les 320 projets d'ouverture qui seront examinés lors de la présente session du CSP, la barre des 1 000 structures d'ici la fin de l'année 2012. Revenant à la synergie entre la recherche et le secteur économique, un objectif, à l'évidence, aussi incontournable que vital pour l'économie du pays, M. Aourag a déclaré que «présentement, seules deux entreprises du secteur privé se sont lancées dans le bain de la recherche scientifique» : Cevital et le groupe Hasnaoui, dont le siège national se trouve à Sidi Bel- Abbès, dans l'ouest du pays, qui se sont, a-t-il dit, « dotées, chacune, d'une division de recherche». Un chemin que le DGRSDT souhaite voir emprunter par d'autres d'entreprises mais, également, par celles du secteur public où, a-t-il précisé, la situation n'est pas meilleure : «mise à part Sonatrach, aucune n'en possède», a-t-il déclaré à ce propos. Dans l'objectif avoué de changer cette situation, des dispositions visant à encourager lesdites entreprises à s'en doter, ont été prévues dans la nouvelle loi en cours d'élaboration; un soutien qui prendra la forme, a annoncé M. Aourag, «d'une mise en place de laboratoires de recherche mixtes : entre l'entreprise qui se dote d'une entité de recherche et la DGRSDT». Si la présentation des orientations de la nouvelle loi sur la recherche constitue, disons, le clou de l'ordre du jour de la 2e session du CSP, elle n'a pas été le seul point y figurant : les membres ont pareillement à étudier sur «les PNR (Programmes nationaux de recherche) et la mise en place d'une cellule de réflexion sur leur évaluation», «la finalisation des évaluations des 320 nouvelles propositions de création d'entités de recherche et la validation des résultats de cette opération», «l'examen des médianes d'évaluation des bilans triennaux (2009, 2010 et 2010) de 400 laboratoires de recherche», «le bilan des audits de 63 autres laboratoires» et «l'examen des offres des budgets triennaux des laboratoires de recherche pour les années 2012, 2013 et 2014 »