Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) met en garde contre les menaces qui guettent l'Algérie sur les plans social, économique, identitaire et sécuritaire, internes et externes. Pour faire face à ces menaces, le Conseil consultatif du parti a appelé, dans les résolutions qui ont sanctionné sa réunion d'avant-hier, à la mobilisation de toute la classe politique. Concrètement, le MSP appelle à la création d'un «large front national» pour protéger le pays contre les dangers qui le guettent et cela à travers la réalisation d'un «consensus national global et rassembleur» qui définit les priorités, le tout «dans le cadre de la légitimité populaire». Le président du parti, Abderrazak Makri, qui vient de succéder à Abdelmadjid Menasra, a annoncé qu'il lancera des contacts avec les partis politiques allant dans ce sens. En appelant à un tel consensus, le MSP interpelle le gouvernement sur les répercussions de la crise financière économique sur le pouvoir d'achat des citoyens. Le parti de Makri demande au gouvernement d'Ouyahia l'élaboration d'une vision globale de croissance qui corrige les traitements partiels qui prolongent la crise au lieu de la résoudre et créent des craintes chez les citoyens concernant leur avenir. Le MSP a mis également en garde contre le recul sur les acquis démocratiques à travers les atteintes et les restrictions des libertés politiques, syndicales et d'expression. Le parti a «exprimé son entière solidarité avec les catégories victimes de ces pratiques et appelle le pouvoir à assumer la responsabilité de tout dérapage touchant la stabilité et l'unité nationales», lit-on dans les résolutions du Conseil consultatif de la formation islamiste. Sur un autre plan, le Conseil consultatif du MSP a salué les efforts du Bureau exécutif national visant à consacrer la fusion entre le MSP et le Front du changement (FC) au niveau local et central. Affirmant que le parti a enregistré une progression lors des élections locales du 23 novembre par rapport aux élections de 2012, le MSP a réitéré ses dénonciations de la fraude électorale. Cette fraude a, selon ce parti, exprimé le recul de la démocratie en Algérie qui rate une occasion de réaliser une transition démocratique à travers des élections libres et transparentes. A rappeler que Abderrezak Makri a pris, avant-hier, la présidence du MSP pour assurer la gestion de la dernière étape du processus de fusion entre le MSP et le Front du changement (FC), en attendant la tenue du 6e congrès extraordinaire, prévu mai prochain pour l'élection d'un nouveau président du parti. M. Makri a remplacé l'ex-président du FC, Abdelmadjid Menasra, qui avait présidé le mouvement durant la première étape (juin-décembre 2017) de la fusion, durant laquelle il a géré la participation du parti aux élections locales du 23 novembre. A l'issue de la prise de fonctions, M. Makri a annoncé que «des contacts sont entrepris avec d'autres partis, à l'instar du mouvement Ennahda pour élargir le projet de fusion, mais à ce jour, il n'y a encore rien d'officiel». «Le MSP compte également contacter d'autres partis constituant la coordination de transition démocratique pour la concertation et la coordination autour des différentes questions nationales», a-t-il également annoncé.