C'est aujourd'hui que l'assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa se réunit en session ordinaire pour la première fois depuis son élection. L'ordre du jour comprend cinq points, mais c'est la composition de l'exécutif et des commissions permanentes de l'assemblée qui retiendra l'attention tout au long de cette session. Le Front des forces socialistes qui dispose d'une majorité relative avec 21 élus sur les 43 composant l'assemblée aura cependant besoin de l'apport d'une voix supplémentaire pour voir ses choix adoptés. Si rien n'a filtré sur les négociations avec les autres élus issus du RCD, du FLN et des apparentés UDS (non agréé), il reste toutefois acquis que le FFS se taillera la part du lion. La question qui tient en haleine les observateurs de la chose politique dans la région demeure sans doute le rôle du RCD dans cette assemblée. Mais un bout de réponse sur une participation de la formation politique de Mohcine Belabbès soit au sein des commissions soit au sein de l'exécutif de l'APW, a été donné lors de la mise en place de l'exécutif de l'APC de Béjaïa. Le FFS a confié en effet une vice-présidence au sein de la première commune de la wilaya au RCD. Même si ce poste dans l'exécutif communal confié au RCD n'est pas très important (chargé de l'environnement), il reste cependant qu'il l'est de par le fait qu'il sonne la fin de l'adversité qui caractérise les rapports entres les deux partis majoritaires de Kabylie. Autre signe du «dégel» des relations entre les «frères ennemis»: le plébiscite dont a bénéficié le FFS pour faire élire Mehenni Haddadou au perchoir de l'APW. Le candidat du FFS a été élu par 37 voix sur 43, grâce au soutien du FLN et du RCD, les indépendants apparentés UDS s'étant abstenus. En tout état de cause, et contrairement aux mandats précédents, l'Assemblée populaire de wilaya part cette fois-ci avec l'avantage de n'avoir enregistré aucun froid entre les élus. Pour le moment.