Rabehi Ali, candidat unique issu des rangs du FFS, s'est emparé sans grande surprise de la présidence de l'Assemblée populaire de wilaya au terme d'un vote à bulletins secrets qui a donné au parti de Mohamed Nebbou l'écrasante majorité des élus de l'APW, soit 28 voix sur 43. Le nouveau président de l'APW succède à son camarade Mohamed Bettache, élu au Conseil de la nation le 29 décembre écoulé. C'est donc la troisième fois depuis le début de cette mandature en décembre 2012 que le FFS se place à la tête de l'assemblée de wilaya. La première fois ,c'était en décembre 2012, avec l'élection de Brahim Méziani, et la deuxième fois, c'était en janvier 2013 lorsque Mohamed Bettache lui a succédé. Avec cependant cette particularité évidente au FFS : les deux ex-présidents d'APW ont été tous les deux élus au Conseil de la nation. Le parti de Nebbou qui ne dispose que de 16 élus, soit un tiers des élus, a renforcé sa présence à l'APW avec l'appui des élus du FLN et du RND, lesquels se sont toujours rangés du côté du FFS. La nouveauté de ce scrutin réside sans doute et contre toute attente dans le vote blanc exprimé par les élus du RCD. Ce «ni-oui, ni-non» affirmé par le RCD est-il annonciateur d'un rapprochement, même timide, avec le FFS ? A première vue, oui. Même si le chef du groupe RCD à l'APW, Mouloud Deboub, dément «catégoriquement ce rapprochement», il reste que cette nouvelle attitude du RCD est perçue par l'opinion comme un dégel des relations avec son «frère ennemi» le FFS, d'autant que lors des précédentes élections à l'APW, la formation de Mohcine Bellabas s'est toujours affichée contre le candidat du FFS par un non clair et sans ambiguïté. Quoi qu'il en soit, les chantiers qui attendent le nouveau président de l'APW sont très importants. Le premier consistera à réveiller de sa léthargie profonde cette assemblée qui n'a pas connu d'activités réelles depuis une année, hormis son dégel en septembre passé et l'adoption tout récemment du budget primitif de wilaya. Notons enfin que le nouveau président de l'APW, âgé de 69 ans, a fait trois mandats comme maire de la commune balnéaire de Souk El Tenine, à l'est de Béjaïa, après avoir exercé en qualité de cadre dans plusieurs secteurs d'activités.