Les cours de l'or noir avaient atteint jeudi leur plus haut niveau en séance depuis mi-2015, à 68,27 dollars pour le Brent et à 62,21 dollars pour le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. Hier, les prix du pétrole ont baissé légèrement en cours d'échanges européens, reprenant leur souffle au lendemain de la publication de données hebdomadaires mitigées sur les réserves américaines. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 67,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 60 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour le contrat de février cédait 58 cents à 61,43 dollars. Mais alors que les investisseurs reprenaient leur souffle, les données du Département américain de l'Energie (DoE), qui ont fait état d'une baisse la semaine dernière des réserves de brut mais d'une hausse de celles de produits distillés, n'ont pas vraiment enthousiasmé les marchés. «L'année a fini sans surprise, avec une divergence entre les deux types de réserve», a noté Stephen Brennock, analyste chez PVM. «La production américaine a repris, et s'approche à nouveau de son record de 9,8 millions de barils par jour», a-t-il ajouté. Les prix se sont ressaisis en 2017, notamment avec l'accord de baisse de la production qui lie l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix autres producteurs, dont la Russie. Cependant, la séance de jeudi est très motivante. Le brut a grimpé à son plus haut niveau en clôture depuis décembre 2014. La vague de froid qui s'est abattue sur les Etats-Unis et le Canada ces derniers jours a aussi participé à la bonne tenue des prix de l'énergie. Selon le rapport hebdomadaire du DoE, la demande de produits distillés, qui comprend le fioul de chauffage, lors des quatre dernières semaines a ainsi avancé de 5,8% par rapport à la même période l'an dernier. Par ailleurs, les marchés restaient attentifs à l'évolution de la situation en Iran, où, après plusieurs jours de troubles dans le pays, la capitale Téhéran et la plupart des villes de province ont passé une deuxième nuit calme.