Les paramédicaux ont entamé une grève cyclique depuis le début du mois en cours Le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux, Lounès Ghachi, a souligné que la tutelle se dit favorable et disposée à la prise en charge des revendications. La grève des paramédicaux touchera-t-elle à sa fin? D'après l'issue de la rencontre qui s'est tenue jeudi dernier à Alger, avec le ministre de la Santé, nous pouvons le supposer. Le syndicat les représentant se prononcera sur la question dans le courant de cette journée, lors de la réunion de son conseil national. En effet, le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux, Lounès Ghachi, a souligné que la tutelle se dit favorable et disposée à la prise en charge des revendications. «Mokhtar Hazbellaoui nous a assuré être disposé à régler la question du recrutement, dans le corps paramédical, des diplômés L.M.D (Licence-master-doctorat)», a-t-il soutenu. La prise en charge des revendications concerne notamment celles liées à l'activité syndicale et à la carrière professionnelle. Le représentant du SAP a expliqué que pour le renouvellement des contrats de travail des paramédicaux, «il faut passer par le ministère de la Santé tous les quatre ou cinq ans, en sachant que les postes sont garantis par les pouvoirs publics». Le syndicaliste a en outre, déploré les pressions dont font l'objet certains de ses homologues, particulièrement à «Djelfa et Béjaïa». Ajoutant que des garanties ont été reçues par le syndicat des paramédicaux sur ce plan-là. Pour rappel, les paramédicaux ont entamé une grève cyclique depuis le début du mois en cours, se joignant ainsi au mouvement de protestation des médecins résidents, lancé il y a trois mois. Les revendications des paramédicaux se basent principalement sur le blocage délibéré dans l'ouverture du plan de carrière de la corporation paramédicale et des sages-femmes. Mais encore à l'environnement non propice à la sécurité de cette corporation. Aussi, cette dernière s'insurge contre le flou et le blocage qui entourent leur formation. Pour dénoncer cette situation, les paramédicaux ont observé trois jours de grève. Cela a d'une part incité les autorités concernées à faire bouger les choses, en promettant de répondre positivement aux sollicitations des paramédicaux. Il faut dire que ces grèves dans lesquelles s'est enlisé le secteur de la santé depuis un moment, ne sont pas sans conséquences au niveau des structures hospitalières du pays. Depuis l'entame de la grève illimitée des médecins résidents, un ralentissement des activités dans les hôpitaux a été constaté. Cela n'a fait qu'empirer récemment avec celle des paramédicaux. Ces débrayages répétitifs ont conduit à la paralysie de certains services, semant ainsi une anarchie dans les établissements hospitaliers. Avec d'un côté, le personnel médical qui se plaint du manque d'effectif et de l'autre, les citoyens qui y viennent s'y soigner et qui se voient souvent refoulés à cause de la grève. Au train où vont les choses, il n'est pas exclu que la situation s'envenime. Surtout dans le cas où les paramédicaux décident de poursuivre leur grève à l'instar des médecins résidents qui n'ont nullement l'intention de reculer à ce stade. Si l'on fait le point sur la situation, c'est un tableau bien sombre qui se présente à nous, et cela ne présage rien de bon pour l'avenir de ce secteur. A l'heure où l'adoption de la loi sanitaire marque le pas, la corporation de la santé ne semble reculer sur rien pour arracher ce qui lui semble être légitime en matière de droits.