Le programme des énergies renouvelables a été hissé au rang de «priorité nationale». C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, lors de son intervention aux travaux de la 1ère conférence-exposition sous le thème «réussir la transition énergétique dans la stratégie nationale des énergies renouvelables» organisée, hier, au palais des expositions de la Safex aux pins maritimes à l'initiative du FCE et des compagnies publiques Sonatrach et Sonelgaz. Selon le ministre de l'Energie, le gouvernement vise aujourd'hui à assurer la sécurisation de l'approvisionnement à long terme du pays et la diversification de ses ressources énergétiques. Tout en rappelant les efforts de l'Algérie pour développer ses ressources en hydrocarbures durant les années 60 et 70, conduisant à mettre fin aux énergies traditionnelles comme le bois et les déchets d'animaux, ainsi que le charbon, Mustapha Guitouni a ajouté dans son message que l'Algérie dispose de réserves prouvées récupérables d'hydrocarbures de plus de 4000 milliards de tonnes équivalent pétrole (TEP) dont plus de la moitié en gaz naturel. Aux réserves prouvées récupérables, il y' a lieu d'ajouter, précise-t-il, le potentiel appréciable de ressources d'hydrocarbures restant à découvrir. Sur ce plan, les autorités restent confiantes que les ressources conventionnelles d'hydrocarbures permettent à l'Algérie de continuer à couvrir largement ses besoins énergétiques et même de rester un exportateur à l'horizon 2030, voire au-delà. Malgré cet atout, le gouvernement s'inscrit, a ajouté le ministre, dans la transition énergétique dans «la sérénité». Dans cette optique, l'objectif est de «connaître d'abord les caractéristiques de ce potentiel en vue d'assurer à moyen et long terme l'indépendance énergétique du pays». Le programme du gouvernement adopté en 2011 et mis à jour en 2015 prévoit le développement d'une capacité de 22 000 MW d'électricité d'origine renouvelable, notamment le solaire, à long terme. Une des retombées majeures attendue de la mise en œuvre de ce programme est l'économie de 300 milliards de M3 de gaz. Ceci représente l'équivalent de 7 à 8 années de consommation nationale actuelle de gaz. Pour le département de l'Energie, l'Etat a mis en place des moyens et pris des mesures pour faciliter la mise en œuvre du programme des énergies renouvelables. Il y' a lieu de citer le Fonds des énergies renouvelables et de maitrise de l'énergie, alimenté par un prélèvement à partir de la fiscalité pétrolière, ainsi que le cadre juridique favorisant des investissements dans ce domaine.