Les enseignants des trois paliers, primaire, secondaire et lycée, entameront une grève nationale ouverte à partir du 30 janvier prochain. A l'appel du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur tertiaire de l'education (Cnapeste), cette grève fait suite aux ponctions sur salaires des enseignants grévistes et la non-tenue des promesses par le ministère de l'Education nationale. «Nous avons tenu une réunion du conseil national, hier, 20 janvier, qui a regroupé 39 représentants de wilaya, à l'issue de laquelle nous avons décidé d'enclencher un mouvement de grève illimitée à partir du 30 janvier jusqu'à la réponse à nos revendications par le ministère de l'Education », a expliqué, hier, le secrétaire national chargé à la communication au sein du Cnapeste Messaoud Boudiba. Selon lui, le syndicat revendique la concrétisation des engagements contenus dans les procès-verbaux de l'accord entre le Cnapeste et le ministère de l'Education nationale. Il s'agit de deux demandes distinctes relatives, en premier lieu, au respect des clauses non encore appliquées du contenu du procès-verbal du 19 mars 2015, ensuite des p-v des wilayas de Blida et de Béjaia. Autre revendication sur laquelle le Cnapeste ne veut rien lâcher a trait aux dernières ponctions sur salaires décidées par le département de Nouria Benghebrit. «Il faut impérativement annuler les procédures de retrait sur salaire arbitraires à l'encontre de nos collègues, suite aux journées de grève, organisées dans différentes Wilayas», a insisté M. Boudiba. Pourtant, le syndicaliste ne doit pas feindre d'ignorer que les journées de grève ne sont pas rémunérées. Même si M Boudiba soutient que les directions de l'éducation qui ont précédé de la sorte n'ont pas respecté les lois de la République. Il rappelle que «le conseil national avait déjà averti de cette situation par sa déclaration publiée le 28 Novembre, 2017, où le ministère a demandé d'urgence de résoudre les problèmes posés dans les wilayas grévistes. A savoir Tizi Ouzou, Skikda et Béjaia ». Selon lui, la tutelle avait même envisagé de limoger des enseignants de leurs postes de travail. «Toutes ces mesures prises par le ministère de l'Education nationale ont poussé l'ensemble des représentants du Cnapeste à prendre la décision de la grève ouverte dans les écoles du pays», conclut le porte parole du Cnapeste. Cette annonce de grève pour la fin du mois en cours intervient une semaine après la fin d'un long mouvement de débrayage qui a paralysé durant deux mois, les écoles de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce n'est qu'après une réunion qui a regroupé la direction de l'Education, des représentants du Cnapeste, des autorités locales, et des parents d'élèves, qu'un accord a été dégagé pour la reprise des cours. Pour rappel, une commission pédagogique du ministère de l'Education nationale avait été dépêchée dans la wilaya de Tizi-Ouzou pour élaborer un plan de récupération des cours perdus par les élèves à cause de la grève du Cnapeste. A Blida, près de 150 enseignants vacataires ont rejoint, la semaine dernière plusieurs établissements scolaires pour rattraper les cours perdus par les élèves, suite à la grève déclenchée, depuis près de deux mois, par les enseignants du Cnapeste.