C'est un président américain qui accorde peu de respect aux efforts déployés par de nombreux pays, dont l'Irak, la Russie, l'Iran et Damas contre Daech qui a prononcé un discours, hier, à Davos. Lors de son discours au Forum économique de Davos hier, le président américain a noté que la guerre contre les djihadiste n'était pas terminée. Egalement, il a attribué la reconquête de près du territoire de Daech à la coalition menée par Washington. Lors de son intervention au Forum économique international de Davos hier, le président américain s'est exprimé sur la lutte globale contre le djihadisme. S'il a affirmé, dans un premier temps, que la guerre contre les combattants islamistes n'était pas terminée, il a aussi soutenu que la coalition occidentalo-arabe menée par Washington avait réussi à reprendre le territoire en Irak et en Syrie. Une affirmation omettant, donc, le rôle majeur joué par les autorités de Damas, et leur allié russe dans l'anéantissement de Daech. Le discours du président américain n'accorde aucune reconnaissance aux efforts déployés par l'Irak, l'Iran, Damas et la Russie dans la lutte contre Daech. Le président américain n'a pas parlé des civils tués par la coalition mondiale dirigée par Washington. Egalement, le président américain s'est engagé «à veiller à ce que l'Afghanistan ne devienne plus jamais un refuge pour les terroristes qui souhaitent commettre des assassinats». Présents depuis 2001 en Afghanistan, les Etats-Unis avaient révélé le 30 août que 11 000 soldats américains s'y trouvaient toujours. La stratégie américaine dans le pays a été récemment dénoncée par Moscou. Le déploiement de militaires n'a pas réprimé Daech qui a instauré des camps en Afghanistan. Au Yémen, la caution accordée par Washington à la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite, accusée de nombreux crimes de guerre contre les civils, a bénéficié à Daech. L'opinion publique mondiale note que la lutte menée par la Russie aux côtés de l'Iran a permis la défaite de Daech en Syrie. L'armée irakienne, de son côté, a noté que c'est ce que les Etats-Unis semblent d'ailleurs souhaiter, dans cette optique, accroître leur implication militaire sur le continent africain. En octobre dernier, le général Joseph Dunford, chef d'état-major des armées des Etats-Unis, faisait justement savoir que Washington envisageait de renforcer sa présence militaire en Afrique. «L'Afrique est l'un des endroits où nous savons que Daech espère se renforcer», faisait-il valoir en octobre dernier, selon des propos rapportés par le média public américain Voice of America, cité par Russia Today. La Russie, l'Iran et le Hezbollah combattent aux côtés de Damas contre les terroristes de Daech, Tahrir El Cham et le Front El Nosra. L'armée syrienne a lancé une opération d'envergure destinée à sécuriser la base aérienne d'Abou al-Duhur, dans l'est de la province d'Idlib. L'armée de Damas une opération d'envergure afin de sécuriser la base aérienne d'Abou al-Duhur en repoussant les terroristes du groupe Hayat Tahrir al-Cham. Ces derniers sont toujours installés dans certains quartiers voisins de la base aérienne, ce qui rend difficile la sécurisation de cette localité par les militaires de l'armée syrienne. L'armée a récemment repris le contrôle de la base aérienne d'Abou al-Duhur, occupée par les terroristes du Front Fatah al-Cham, ex-Front al-Nosra, depuis 2015. L'armée de Damas, secondée par la Russie et l'Iran, a commencé, il y a un mois, une opération militaire destinée à nettoyer la province d'Idlib de la présence des terroristes. La Russie lutte légalement contre Daech en Syrie puisque Moscou a été sollicitée par Damas. L'Iran également mène une action militaire contre Daech en respect de la loi. Washington, par contre, agit illégalement puisque ni sollicité par Damas, ni obtenant l'accord de l'ONU. Le président El Assad a noté, il y a quelques jours, que le deploiement militaire de la coalition mondiale dirigée par Washington est une occupation. Le président américain hué Donald Trump a pris les journalistes par surprise à Davos. Alors qu'il s'était attiré leurs bonnes grâces et des rires, en évoquant le traitement médiatique dont il a bénéficié comme homme d'affaires, l'ambiance s'est ensuite nettement refroidie. L'exercice était délicat : critiquer la presse… devant un parterre de journalistes des grands médias. C'est ce qu'a tenté le président américain Donald Trump, lors d'une conférence de presse ce 26 janvier 2018, à l'occasion du sommet de Davos. «Ce n'est qu'en devenant un homme politique que je me suis rendu compte à quel point la presse pouvait être mesquine, méchante et mensongère», a-t-il affirmé calmement, déclenchant l'indignation de l'assistance. Les journalistes n'ont manifestement pas vu venir la saillie du locataire de la Maison-Blanche. Quelques secondes auparavant, le chef d'Etat déclenchait encore les rires bienveillants de son auditoire en plaisantant sur l'intérêt médiatique dont il avait toujours bénéficié selon lui, en tant que magnat de l'immobilier new-yorkais. Donald Trump dénonce régulièrement, depuis sa campagne présidentielle de 2016, les fausses informations que diffuseraient selon lui nombre de médias afin de décrédibiliser sa parole ou son action. Récemment, le chef d'Etat avait même symboliquement récompensé les médias les plus mensongers lors des «fake news awards».