L'Algérie œuvre pour le développement de l'Afrique. Les différents projets bénéficiant pour le continent illustrent la détermination exprimée par le pays pour améliorer la coopération engageant la région. L'autoroute transsahararienne, un véritable défi lancé par l'Algérie, pour relier différents pays d'Afrique, n'est pas une utopie. La réalisation de ce projet est en cours, a noté, hier, le Premier ministre Ahmed Ouyahia à Addis-Abéba. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a évoqué, hier, l'état des projets d'infrastructures continentales dont l'Union africaine, UA, a chargé le président de la République Abdelaziz Bouteflika de faire promotion, notamment l'autoroute transsaharienne et la dorsale transsaharienne en fibre optique. S'exprimant en sa qualité de représentant du Président Bouteflika au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, prévu, hier et aujourd' hui, à Addis-Abeba, M. Ouyahia, qui intervenait devant la 36e session du sommet du comité d'orientation du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, Nepad, a partagé avec les membres du Nepad des informations sur l'état des projets d'infrastructures continentales dont l'UA a chargé le Président Bouteflika de faire promotion, le chef de l'Etat étant un des initiateurs de ce mécanisme. Il a indiqué au sujet de l'autoroute transsaharienne «est en voie d'achèvement», précisant que le tronçon entre Assamaka et Arlit au Niger «est en cours de travaux après que son financement ait été mobilisé grâce à un effort de l'Algérie et du Niger auprès des bailleurs de fonds extra africains». Pour ce qui est du reste de cette route entre Alger et Lagos, il a précisé qu'elle «est déjà entièrement bitumée». Ouyahia a indiqué, en outre, que l'Algérie «va accompagner le Mali dans ses démarches auprès des bailleurs de fonds pour le financement de la branche malienne de l'autoroute transsaharienne, affirmant que le tronçon tchadien de cette infrastructure entre N'djamena et la frontière nigérienne est en cours de travaux graduels sur des financements mobilisés hors continent», dit Ouyahia, cité par l'APS. Il a fait savoir aussi que la branche tunisienne vers l'autoroute transsaharienne «est déjà finalisée». Abordant la dorsale transsaharienne en fibre optique d'une longueur de 4 350 km, il a indiqué que ce projet «connait des avancées substantielles», faisant remarquer qu'en Algérie, «un tronçon de 2 650 km traversant le pays du Nord au Sud a déjà été achevé». Evoquant le Niger qui sera traversé par 900 km de cette dorsale, M. Ouyahia a fait savoir que «toutes les phases techniques préparatoires ont été réalisées et un comité de gestion du projet est déjà à pied d'œuvre». «Grâce aux démarches de l'Algérie et du Niger, la Banque africaine de développement a approuvé un financement». L'Algérie déploie d'importants efforts pour l'amélioration des conditions sociales des pays d'Afrique. Cela passerait par la relance de l'économie. La réalisation de la route transsaharienne favoriserait cette concrétisation. La relance de l'économie est un aspect d'importance dans la lutte contre la radicalisation exploitée par les terroristes dans la région. Les terroristes investissent dans la pauvreté pour enrôler des jeunes radicalisés et renforcer leurs effectifs. C'est pourquoi l'Algérie accorde une grande importance à la relance de l'économie, l'amélioration des conditions sociales et la déradicalisation dans la région.