Mobilisalisation de l'ensemble de la communauté internationale à travers l'élaboration, par les Nations unies, d'un protocole complémentaire à la Convention internationale pour la répression du terrorisme. Les travaux de la 30e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) ont débuté hier à Addis-Abeba (Ethiopie). L'Algérie est représentée lors de ce sommet par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui remplace le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. Placée sous le thème : «Remporter la lutte contre la corruption : une voie durable pour la transformation de l'Afrique», la rencontre se tient avec un ordre du jour très chargé. En effet, les participants devront adopter la réforme de l'UA et le mode de son financement. Lors de son intervention, le Premier ministre a affirmé que «l'Algérie partage l'impératif d'une réforme institutionnelle et structurelle de l'UA», précisant que «le contenu de cette réforme devrait bénéficier de l'adhésion la plus large de l'ensemble des Etats membres». S'agissant des aspects liés au financement de l'UA, Ahmed Ouyahia a indiqué que la mécanique financière de l'Organisation «devrait tenir compte d'un minimum d'équilibre entre l'ensemble des Etats membres et de leurs capacités économiques». Il met l'accent, dans la foulée, sur «l'importance d'une gestion consensuelle du processus de réforme à travers, notamment, une approche basée sur l'appropriation par les Etats membres et l'examen exhaustif des propositions qui y sont contenues». Lors de son intervention, samedi dernier à l'occasion de la réunion du Conseil de la paix et de sécurité de l'UA, Ahmed Ouyahia a réaffirmé la disposition de l'Algérie à accueillir, en mars prochain, «une conférence africaine sur le tarissement des nombreuses sources de financement du terrorisme». «Afin de porter plus loin l'action de notre continent de lutter contre le financement du terrorisme par, notamment, la prise d'otages, mon pays est disposé à accueillir, au mois de mars prochain, une conférence africaine sur le sujet», explique-t-il. Selon lui, cette réunion aura pour objectif de «mobiliser l'ensemble de la communauté internationale à travers l'élaboration, par les Nations Unies, d'un protocole complémentaire à la Convention internationale pour la répression du terrorisme de 1999 ou à la Convention internationale contre la prise d'otages de 1983». Prenant part à la 36e session ordinaire du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), le Premier ministre évoque l'état des projets d'infrastructures continentales, dont l'Union africaine (UA) a chargé le président Bouteflika d'en faire la promotion, notamment l'autoroute transsaharienne et la dorsale transsaharienne en fibre optique. Selon lui, l'autoroute transsaharienne «est en voie d'achèvement», précisant que le tronçon entre Assamaka et Arlit au Niger «est en cours de travaux après que son financement ait été mobilisé grâce à un effort de l'Algérie et du Niger auprès des bailleurs de fonds extra-africains». Pour ce qui est du reste de cette route entre Alger et Lagos, il a précisé qu'il «est déjà entièrement bitumé». «L'Algérie va accompagner le Mali dans ses démarches auprès des bailleurs de fonds pour le financement de la branche malienne de l'autoroute transsaharienne», dit-il, affirmant que le tronçon tchadien de cette infrastructure entre N'Djamena et la frontière nigérienne «est en cours de travaux graduels sur des financements mobilisés hors continent».