Le montant global des cotisations au niveau de la Caisse nationale de la sécurité sociale des non-salariés (CASNOS), durant l'exercice de 2017, a atteint les 70 milliards DA, contre 71,7 milliards en 2016, soit un recul de 1,7 milliard DA. Dans le bilan qu'il a dressé, hier, au cours de la conférence de presse qu'il a animé au Forum du journal El Moudjahid, le directeur général de la Casnos, Achek Youcef Chawki a indiqué qu'il s'agit des cotisations de 900.000 affiliés et qu'une partie de ce montant a été versée pour recouvrir les dettes de la Caisse. Pour illustrer ces chiffres, le tableau des statistiques fait état de deux courbes apparentes. Le premier montant représente les cotisations perçues en 2017 et le deuxième des cotisations en cours. «La deuxième courbe indique que pour 2017, le montant enregistré est de 54,7 milliards de dinars, contre 51 milliards DA en 2016, soit une évolution de 3,7 milliards DA», a-t-il souligné. De ce fait, M. Achek a signalé qu'avec ces données, son institution peut tenir jusqu'à l'horizon de 2025. Néanmoins, «il faut fournir plus d'efforts pour maintenir cette stabilité financière», a-t-ajouté. Revenant sur les facilités octroyées par ses services pour encourager davantage les plus réticents, à s'approcher des agences de la CASNOS et régulariser leur situation vis-à-vis la Caisse, Achek a pointé du doigt certains entrepreneurs à forts revenus, qui paient les cotisations minimums au lieu de celles référents à leurs salaires. A ce propos, il a expliqué que les cotisations fixées par la loi varient entre 32.400 DA somme minimum allant jusqu'à 216.000 DA par année. «Le problème majeur que nous affrontons est relatif aux cotisations minimums», dira-t-il, avant de souligner que «la majorité des affiliés à la CASNOS préfèrent cotiser la somme minimum fixée, alors que leurs avantages dépassent de loin ce montant». Par ailleurs, l'intervenant a appelé les responsables du secteur de l'Agriculture d'entamer une campagne de sensibilisation en faveur des agriculteurs sur l'importance de s'affilier et de cotiser à la CASNOS. «Un grand nombre d'agriculteurs n'ont pas encore régularisé leur situation auprès de la CASNOS. C'est pour cela qu'il est impératif de remédier à ce problème dans les plus brefs délais», a-t-il souligné. Concernant le volet de la lutte contre l'informel, M.Achek a révélé que la lutte, que mène sa direction, contre l'informel se poursuit, tout en étant intransigeante contre toutes personnes qui enfreignent la loi. «Le nombre global d'infractions est divisé comme suite : 55% d'infractions relatives à une défaillance dans l'affiliation, 48% relatives au non paiement des cotisations et 89% des infractions relatives aux cotisants minimums», a-t-il expliqué. Dans ce cens, Achek a affirmé que sa direction a déployé un grand nombre de contrôleurs spécialisés dans le domaine pour mettre un terme à ce problème. «Pour cette année, le nombre de contrôleurs a atteint 430 personnes, contre 150 contrôleurs en 2014», a-t-il indiqué. Selon le DG de la CASNOS, ces contrôleurs travaillent en coordination avec les services des impôts et autres administrations de contrôle. Les contrôleurs en question ont pour mission «d'identifier les infractions relatives aux défauts d'affiliation, les défauts de paiement ainsi qu'aux problèmes de sous déclaration». Pour conclure, M. Achek, a appelé les non-salariés qui n'ont pas encore procédé à la régularisation de leur situation, à s'approcher des bureaux de la CASNOS pour régulariser leurs dossiers. Il a également précisé que les cotisations les plus importantes qui aident à avoir une meilleure pension de retraite.