Les cours de l'or noir opéraient, hier, un recul en cours d'échanges européens, en l'attente de la publication des données officielles sur les réserves américaines de brut, alors que les premières estimations auguraient une hausse plus marquée que prévu. A la mi-journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 68,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 48 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance cédait 38 cents à 64,12 dollars. Les prix de l'or noir, qui avaient touché en fin de semaine dernière leur plus haut niveau en trois ans, reculaient depuis le début de la semaine. Alors que les marchés attendent les données hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) sur les stocks et la production des Etats-Unis, la fédération professionnelle de l'American petroleum institute aurait fait état d'une hausse des réserves de brut la semaine dernière, rapportaient plusieurs analystes. «Il s'agirait de la première hausse en 11 semaines, si jamais elle est confirmée par les chiffres du DoE», a relevé un analyste. Des analystes tablent sur l'annonce mercredi d'une hausse des réserves de brut de 900.000 barils, de celles d'essence de 2 millions de barils ainsi que sur une baisse de celles des autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel) de 700.000 barils, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg. Par ailleurs, la production américaine s'est encore rapprochée des 10 millions de barils par jour. «La production américaine continue d'accélérer, comme l'a prouvé le groupe ExxonMobil en annonçant vouloir tripler ses extractions de pétrole de schiste dans le bassin de Permian sur les sept prochaines années», a souligné cet analyste. Ce bassin de l'Ouest du Texas est particulièrement observé par les marchés car c'est là que se situent les puits de pétrole de schiste, dont la hausse des prix fait grimper l'activité. «Une croissance solide de la production américaine et une détérioration de la tendance sur les réserves américaines, qui devraient passer d'une baisse nette au deuxième semestre 2017 à une légère hausse au premier trimestre 2018, vont peser sur les cours», ont commenté des analystes.