Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a abordé, hier, le phénomène de l'immigration clandestine «haraga», qui a considérablement augmenté dernièrement, en Algérie. Le ministre a affirmé qu'il n'y pas une «fatwa pure» à prononcer en la matière, et que la solution revient à l'ensemble des Algériens mais pas seulement aux imams. «Si je savais que la prière du vendredi pouvait sauver les Algériens de la harga, j'ordonnerais à tous les imams de la dédier carrément à ce phénomène», a écrit le ministre sur son compte Facebook officiel. Selon lui, le traitement du phénomène des harraga ne peut pas se faire seulement dans les mosquées. Estimant qu'aucune fatwa ne pourrait arrêter la harga. C'est un phénomène compliqué, qui nécessite l'alliance des concentrations faites par tout le monde. Pour faire face, le ministre des Affaires religieuses a appelé tout le monde à assumer la responsabilité de sauver la jeunesse des dangers de cette immigration illégale dite «Harga». Pour M. Aissa, Il est temps que toutes les parties agissent pour contrer les dangers qui touchent nos enfants. «Oui les jeunes sont en danger, qu'ils soient arrivés à la rive européenne pour finir dans les camps privés de la dignité humaine, ou qu'ils sont utilisés dans les réseaux d'esclavage modernes pour quelques pièces d'euros, ou se retrouvent dans la Méditerranée noyés dans les mollusques et les poissons et leurs visages», a-t-il précisé . Le ministre a défendu, par ailleurs, les imams qui occupent les 32 000 mosquées algériennes. Pour lui, les imams, se dressent également contre ceux qui veulent semer les graines de la fitna, de la haine et de la division au sein de la société : «Ils sont là comme un bouclier contre ceux qui veulent offrir l'Algérie à ses ennemis». Mohamed Aïssa a assuré que les imams sont mobilisés pour défendre la République de ceux qui veulent la faire disparaître. «Ils sont également engagés à combattre les idées noires, le désespoir et la médiocrité véhiculés par certains canaux qui ne veulent pas du bien pour le pays» a dit le ministre. Il fait savoir aussi que les imams de l'Algérie se souviennent toujours des 100 compatriotes martyrs, qui ont été assassinés dans leurs mosquées et qui menaient des batailles de la famille des mosquées contre les ennemis de la République durant la période de la décennie noire. Aïssa a pareillement pris la défense du Haut Conseil islamique HCI, qui a lui aussi été critiqué ces dernières semaines pour son absence dans les controverses enregistrées sur les questions religieuses et sociétales. «Les membres du Haut Conseil islamique et les exégètes et bien sûr les imams algériens sont une référence régionale, et aussi internationale. Arrêtez de les attaquer et d'essayer de diminuer de leurs valeurs. Laissez-les faire leur travail. Leurs compétences prouvées sont sollicitées de partout», a accentué le ministre des Affaires religieuses , a-t-il encore asséné.