Les habitants du quartier Nouacer relevant de la commune de Chettia, à une dizaine de kilomètres au nord de la wilaya de Chlef, se plaignent de l'arrêt des travaux d'aménagement de leur quartier depuis près de quatre mois. Selon ces résidents, l'entreprise qui a lancé les travaux d'aménagement a subitement abandonné les lieux depuis le mois de novembre 2016, sans fournir la moindre explication. Les protestataires dénoncent l'état déplorable des routes et trottoirs de leur quartier devenus presque impraticables, au même titre que le réseau d'éclairage qui ne fonctionne toujours pas : «nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Après avoir attendu ce projet depuis plusieurs décennies, notre espoir s'est vite évaporé avec l'arrêt des travaux d'aménagement. Le réseau routier de notre quartier est sérieusement dégradé après avoir achevé les travaux des réseaux d'AEP, d'assainissement et du gaz naturel et avec la saison pluviale nous vivons un véritable calvaire», ont fait savoir les mêmes habitants. Ces derniers ajoutent aussi que les services de l'APC de Chettia, n'auraient fourni aucune explication pour cet arrêt. «Nous nous sommes déplacés à maintes reprises pour voir le maire et les services techniques de l'APC ; ces derniers ne nous ont rien expliqué. Ils ont confirmé qu'ils ont saisi le directeur de l'urbanisme, le wali et le chef de daïra. Ce dernier les a promis que le problème sera résolu dans les tout prochains jours, mais en vain». De son côté, le chef de daïra s'est rendu samedi au quartier de Nouacer pour rencontrer les protestataires et leur fournir les explications concernant l'arrêt des travaux. Le chef de daïra a fait savoir aux résidents de ce quartier que l'entrepreneur a subitement arrêté les travaux pour des raisons de payement de ces avenants. «Nous allons établir un rapport détaillé de la situation et nous le transmettant aux autorités de la wilaya», a confirmé le chef de daïra. Des habitants réclament le relogement Des dizaines d'habitants du bidonville de la commune de Chettia ont organisé dans la matinée d'hier un rassemblement de protestation devant le siège de la daïra d'Ouled Farès pour revendiquer leur droit à un logement décent. Selon le représentant des familles, les familles qui habitent le site attendent depuis plus de deux décennies une prise en charge de leur principale revendication à savoir un relogement dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire. «Une grande partie des bidonvilles de la wilaya ont été rasés et les familles relogées, alors que nous, cela fait plus d'une vingtaine d'années que nous interpellons les autorités de la wilaya pour un logement, sans avoir reçu d'écho à notre doléance», assure un ancien habitant du site. Ce dernier rappelle qu'à maintes reprises, les habitants ont organisé des sit-in pacifiques pour attirer l'attention des responsables, mais en vain. «Nous vivons dans des conditions qui frôlent la catastrophe ; cela fait une vingtaine d'années, nos enfants sont nés dans ce bidonville et se sont mariés, et nous n'avons toujours pas été relogés. Dans d'autres bidonvilles, certaines familles se sont installées il y a à peine une ou deux années et ont bénéficié d'un logement», ajoute le même interlocuteur. Ce dernier affirme que les familles appréhendent l'hiver avec la peur au ventre, de crainte des inondations. Hier, lors du sit-in, les pères de famille accompagnés de leurs femmes et enfants ont demandé audience au premier responsable de la daïra pour lui donner d'amples explications sur les conditions de vie à l'intérieur du bidonville. Finalement les représentants des habitants du bidonville ont été reçus par le chef de daïra d'Ouled Farès qui leur a promis qu'une commission sera mise en place pour recenser les habitations précaires avant l'opération de relogement qui aura lieu sur décision des autorités de la wilaya. «Nous avons fait une actualisation du recensement de l'année 2011 des habitations des bidonvilles de la commune de Chettia et nous avons recensé 76 habitants au niveau du quartier 54 logements, 63 habitations précaires au niveau de la zone 8 et au niveau de la zone 9, nous avons recensé 10 habitations précaires. Nous avons relogé le mois de juillet dernier 88 familles et le reste se fera progressivement d'où une réunion aura lieu demain mardi pour la mise en place d'une commission d'enquête pour recenser tous les bidonvilles et les habitations précaires de la commune de Chettia afin d'établir les listes et les transmettre aux autorités de la wilaya», a déclaré le chef de daïra d'Ouled Farès.