En plus de la rupture du médicament d'importation, les malades de la wilaya de Tizi-Ouzou font face au problème du manque du générique au niveau des officines. C'est un véritable cri de détresse que lance le représentant du Syndicat national autonomes des pharmaciens des officines (Snapo), Saïd Bouaba qui a appelé le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à intervenir en mettant en fonction et d'une manière effective l'Agence nationale des produits pharmaceutiques installés depuis 2016 afin de parer à cette rupture. «Au moment où 50% des médicaments disponibles sur le marché sont produits localement. Nous avons constaté une rupture du stock du générique sur le marché», a-t-il regretté. Durant ces deux premiers mois de l'année en cours, il a été répertorié entre 60 à 80 médicaments qui ne sont pas disponibles au niveau des officines de la wilaya de Tizi-Ouzou. Des chiffres qui reflètent l'instabilité du médicament au grand dam des malades. Une situation «amère» qui est due, selon Bouaba, au manque d'approvisionnement en ce produit qui n'est pas un luxe, mais une nécessité au sein de la société. A cet effet, le même professionnel a plaidé pour la mise en place de toute urgence d'un système d'approvisionnement pour lutter contre ce fléau récurrent et qui prend en otage les malades. «On constate les dégâts, mais on n'arrive pas à trouver une solution à ce fléau», a-t-il encore regretté amèrement. Parmi les médicaments non-disponibles, il a cité la Ventoline, un médicament d'urgence pour les asthmatiques. Quant aux produits anti-inflammatoires injectables, il y a le Diclofénac et les antibiotiques injectables comme Amoxyciline qui est sous tension. Bouaba a indiqué que cette rupture met dans l'embarras non seulement le patient, mais aussi le médecin traitant qui prescrit des médicaments indisponibles au niveau des officines, et dont certains cas qui ne peuvent même pas être remplacés. «Il faut que les médecins soient en contact avec les pharmaciens pour avoir une idée sur les médicaments disponibles sur le marché», a ajouté le représentant du Syndicat national autonomes des pharmaciens des officines (Snapo). Le même professionnel a souhaité que cette rupture soit passagère, notamment avec le dépôt du programme d'importation de 2018 au mois d'Août par les importateurs. «Nous restons optimistes et nous espérons que cette rupture soit réglée, notamment avec la mise en place d'une cellule de veille qui a pour mission d'anticiper cette rupture». Entre-temps, le désarroi des malades et indescriptible. Rien que l'idée d'une rupture de certains médicaments aggrave leur cas et nourrit chez eux un sentiment d'abandon.