Avec cette énième défaite concédée, avant-hier à Tadjenanet (1-0), la situation de la JSK s'est davantage compliquée et le maintien devient de plus en plus difficile à assurer. En effet, la JSK qui se retrouve à l'issue de cette vingtième journée à la 14e place au classement général avec 19 points, est désormais dans la peau de relégable, et il faudra vraiment un miracle si elle veut encore sauver sa place parmi l'élite, surtout que les prochaines journées ne s'annoncent pas de tout repos pour les Kabyles qui auront à affronter des adversaires directs pour le maintien, mais aussi les prétendants au podium. En effet, la JSK qui n'a réussi à gagner que trois rencontres depuis le début du championnat, dont deux seulement à domicile face au DRBT (1-0) et l'USMH (2-1), aura encore à affronter des équipes qui sont elles aussi à la recherche du moindre point que ce soit pour le maintien où pour les places au sommet. C'est le cas de l'ESS, du MCA et de l'USMA, trois équipes qui jouent pour le titre que la JSK aura à accueillir à Tizi Ouzou, où encore de l'USB, l'USMH, l'OM et le CRB, des équipes en quête de maintien que les kabyles iront défier chez elles pour le reste de la saison. Des sorties difficiles pour la JSK qui devra vraiment lutter avec acharnement si elle ne veut pas subir pour la première fois de son histoire les affres de la relégation, elle qui reste à ce jour l'équipe qui n'a jamais connu le purgatoire depuis son accession en 1969. Une mission casse-cou en somme pour les Jaune et Vert, qui n'arrivent toujours pas à quitter leurs starting-blocks, dans un championnat où ils n'ont récolté que 19 points en 20 matchs, soit une moyenne dérisoire de moins d'un point par match. Pire encore, la JSK qui a laissé filer 17 points à domicile n'a pas connu de victoire depuis quatre mois, d'où les appréhendions de supporters quant aux capacités des camarades de Raiah, de pouvoir remettre l'équipe sur la bonne voie dans cet ultime virage de la saison où la bataille risque d'être encore féroce entre les différentes protagonistes dans un championnat où tous les coups, y compris extra-sportifs, sont semblent-ils tolérés, comme l'ont si bien vécu d'ailleurs les kabyles avant-hier à Tadjenanet où les dirigeants de l'équipe locale, auraient usé, selon les propos du président de la JSK Cherif Mellal et son entraîneur Nordine Saâdi, d'actes répréhensibles pour s'offrir les trois points de la victoire. Mellal et Saâdi accusent l'arbitre «Nous avons évolué dans un climat de guerre, mon équipe a été mal accueillie à Tadjenanet. Je ne vois pas comment les joueurs peuvent pratiquer le football dans ces conditions. L'environnement général dans lequel s'est joué le match est terrible. Je me pose la question quel sens a le football quand on le pratique dans de telles circonstances» lançait aux journalistes le président de la JSK à l'issue du match. «Je suis scandalisé par l'attitude de l'arbitre du match et de ses erreurs commises délibérément pour saboter mon équipe. Les visiteurs ont exercé une pression terrible sur l'arbitre au vestiaire, avant et pendant le match. C'est une défaite préméditée et on a tout fait pour casser la JSK.» ajoute-t-il. «L'arbitre, qui a été plutôt correct en première mi-temps, a complètement changé en seconde période. Ce n'est pas du tout le même qui est revenu après la pause, et pour vous dire, il est resté dix minutes pour rejoindre le terrain. C'est à comprendre qu'il a été instruit pour nous saboter. D'ailleurs il a accordé un but à l'adversaire entaché d'une faute et a privé mon équipe d'un penalty valable. Je suis scandalisé par un arbitrage partial aujourd'hui. N'était le mauvais arbitrage, mon équipe pouvait revenir avec un meilleur résultat», confie pour sa part le driver des Canaris, dont la colère se lisait sur son visage, lui qui n'a pas su ou pu, apporter le plus tant attendu de lui, en alignant son quatrième match de suite sans victoire en championnat, deux nuls à domicile (NAHD et USM) et deux défaites à l'extérieur (PAC et DRBT), depuis sa prise en main de l'équipe. Un constat qui ne semble pas perturber le technicien kabyle, déterminé à poursuivre sa mission en dépit des critiques incessantes qu'il ne cesse de subir de la part d'une frange de supporters et même de l'intérieur du club «Nous sommes condamnés à réagir au plus vite. Il nous reste encore des matchs qu'on doit préparer avec l'objectif de sauver le club. Même si je ne dispose pas de beaucoup de solutions entre les mains en matière d'effectif, je vais continuer à travailler avec les moyens de bord en faisant peut être appel à des jeunes de l'équipe réserve. Je vais prendre toute la pression sur moi et l'éloigner de mes joueurs. Nous allons vite passer à la préparation de notre prochain match face à l'USMBA. J'espère qu'on bénéficiera de conditions favorables pour préparer ce rendez-vous et qu'on nous laissera tranquilles pour renouer avec les résultats positifs», réplique Saâdi en réponse à une question sur son avenir et de celui de la JSK.