Les étudiants de l'institut des sciences et techniques physiques et sportives (Istaps) de l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira reviennent à la charge. Ils ont procédé, hier, à la fermeture du pôle universitaire pour réitérer leurs revendications qui consistent à ouvrir des postes budgétaires dans les écoles primaires. Les étudiants qui maintiennent leur mouvement de protestation depuis plus de trois mois ont bloqué toutes les entrées au pôle universitaire qui compte plusieurs facultés. «Nous revendiquons l'ouverture de postes d'emploi dans les écoles primaires. Au niveau des CEM et des lycées, le secteur de l'éducation n'ouvre pas beaucoup de postes. Le nombre est insuffisant comparativement au nombre important des diplômés qui sortent chaque année de l'Istaps», a déclaré le porte-parole des étudiants de l'Istaps. Les grévistes ont tenu à exprimer leurs regrets quant aux décisions prises par le département de Nouria Benghebrit de former les enseignants de l'arabe afin d'assurer les séances de l'activité sportive des écoliers. Les enseignants de langue arabe sont dans l'obligation de suivre une courte session de formation, selon les étudiants de l'Istaps. «Pour enseigner le sport aux élèves du cycle primaire, il faut recruter des diplômés de l'institut des sciences et techniques physiques et sportives. Nous sommes les plus compétents à assurer cette matière. Dans le sport, il y a de la pédagogie, la technique et la psychologie, nous sommes formés pour ça», souligne un autre étudiant en sport rencontré au niveau du pôle universitaire. Ce dernier ajoute que la grève se poursuivra jusqu'à ce que le ministère de l'éducation nationale donne une suite favorable aux doléances qu'ils ont exprimées. Dans le cas contraire, les étudiants de l'Istaps ne comptent pas lâcher du lest. Ils ont décidé d'aller jusqu'au bout. «En plus des écoles primaires, il y a également le secteur de la jeunesse et des sports qui doit ouvrir des postes pour les diplômés de l'Istaps. Il existe beaucoup de structures relevant de ce secteur qui fonctionnent sans aucun technicien en sport», dit le représentant des étudiants. Ainsi, pour faire aboutir leurs revendications, les étudiants de l'Istaps, à travers les 23 instituts à l'échelle nationale, sont déjà descendus dans la rue, notamment dans la capitale, Boumerdès et Constantine, sans que cela ne porte de fruits. «Nous sommes à plus de trois mois de grève. Nous interpellons les ministres de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports afin d'ouvrir les portes du dialogue. Nous voulons en finir avec cette grève mais avec la satisfaction de l'ensemble de nos revendications», insistent les grévistes qui se disent déterminés à poursuivre le mouvement de protestation. Après plus de trois mois de grève à l'Istaps à travers tout le pays, l'ombre d'une année blanche plane. Les responsables du secteur de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports et de l'enseignement supérieur sont appelés à intervenir pour «minimiser les dégâts» et permettre aux étudiants de commencer l'année universitaire.