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L'armée syrienne se dit prête à riposter
Alors qu'une coalition occidentale se cimente autour d'un tandem France-Etats-Unis
Publié dans Le Temps d'Algérie le 31 - 08 - 2013

Les enquêteurs de l'ONU sur les armes chimiques sont arrivés hier au Liban. La haute représentante de l'ONU pour le désarmement, Angela Kane, qui accompagnait les experts en Syrie, avait déjà quitté Damas vendredi. Hier, elle devait rendre compte de son voyage au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a, par ailleurs, déclaré qu'il faudrait au moins deux semaines pour analyser les échantillons recueillis sur les lieux.
Des sources onusiennes ont estimé que les conclusions des experts seront importantes «parce qu'elles seront considérées comme irréfutables, contrairement aux données recueillies par des services de renseignements», alors que le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a présenté vendredi soir une série de preuves censées démontrer que les forces d'Assad sont derrière l'attaque, une «fenêtre d'opportunité pour d'éventuelles frappes va s'ouvrir après le départ des experts de l'ONU de Syrie».
«Les Etats-Unis n'attendaient des inspecteurs de l'ONU rien qu'ils ne sachent déjà», a-t-il précisé. Vendredi, la Maison Blanche a publié un rapport de quatre pages dans lequel il est fait état de la «forte certitude que le régime de Bachar Al Assad est responsable de l'attaque».
Il y est mentionné de prétendues preuves provenant de sources humaines, d'interceptions électroniques et d'images satellitaires trois jours avant les préparatifs de la prétendue attaque chimique. Le document rejette également la thèse défendue par Damas et la Russie selon laquelle la rébellion serait responsable de cette attaque. De son côté, la Ligue arabe devra se réunir aujourd'hui pour discuter du dossier syrien, sachant que John Kerry a cité l'organisation panarabe parmi «les alliés possibles pour une action armée».
Pour sa part, l'Iran a dépêché hier à Damas une délégation de parlementaires menée par Alaedin Boroujerdi, président du comité parlementaire de la politique étrangère et de la sécurité nationale. Il a expliqué que «l'objectif de cette visite est d'examiner la situation en Syrie, condamner l'utilisation d'armes chimiques par les groupes terroristes et insister sur la nécessité de trouver une solution politique à la crise syrienne».
Des experts déplorent l'insuffisance de preuves
Des experts en renseignements de plusieurs pays tirent la sonnette d'alarme. Les justifications pour rendre une telle intervention légitime sont nettement insuffisantes. Un des experts mondiaux en armes chimiques, Jean Pascal Zanders, a déclaré vendredi au Huffington Post UK qu'il a de sérieux doutes quant à l'agent chimique qui aurait été utilisé lors de l'attaque sur Ghouta.
«Tout le monde crie au sarin et il y a clairement un agent neurotoxique qui a été utilisé mais ce n'est pas si clair que ce soit le sarin», a-t-il dit, expliquant que «déterminer quel agent chimique a été utilisé est une information cruciale car la famille de produits neurotoxiques qui comprend les armes chimiques utilisées comprend également des produits industriels tels que ceux utilisés pour le contrôle des populations de rongeurs. Donc, tant que nous n'aurons pas clairement identifié quel agent neurotoxique a été utilisé, tout lien avec le gouvernement Assad sera tenu». Il a également souligné que si «un agent neurotoxique a été volé dans une usine et utilisé à Ghouta, le nombre d'acteurs possibles dans un tel scénario augmente soudainement».
En outre, il a jugé que les observateurs étrangers ne peuvent pas déterminer en toute confiance l'ampleur ni même la position géographique des attaques aux armes chimiques imputées à l'armée syrienne car les images qui ont circulé n'indiquent en rien qu'il est responsable. Il n'est pas le seul expert à remettre en question la qualité et la quantité des justifications pour une intervention militaire en Syrie.
Pour ces derniers, un scénario à l'irakienne se profile. Hans Blix, qui était l'inspecteur en chef des armements en Irak jusqu'au déclenchement de la guerre, a déploré que «la dynamique politique s'est emballée et devance l'application régulière des procédures normales.
La dynamique actuelle rappelle beaucoup celle qui régnait juste avant que l'administration Bush parte en guerre contre l'Irak», a-t-il dit. De plus, d'un point de vue pragmatique, Blix a également fait valoir que des attaques au missile visant à détruire les stocks d'armes chimiques pourraient très bien faire plus de tort que de bien.
Un couple franco-américain inattendu
Certains affirment qu'à partir d'aujourd'hui, les Etats-Unis et la France auront l'opportunité de procéder à des frappes aériennes sur le sol syrien, et ce, vraisemblablement jusqu'au sommet du G20 prévu mercredi 4 septembre à Saint-Pétersbourg, en Russie. Selon eux, cette opération n'est plus qu'une question d'heures et ne devrait pas s'éterniser. Les experts s'accordent, pour le moment, sur les probables modalités de l'intervention : pas de troupes au sol et quelques frappes ciblées, vraisemblablement sur des bâtiments gouvernementaux ou des bases de l'armée. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a assuré quant à lui «qu'une éventuelle action serait ciblée et que les troupes américaines ne fouleront pas le sol syrien».
John Kerry s'est engagé à ce que les Etats-Unis ne «répètent» pas l'expérience de la guerre en Irak, fondée sur de faux renseignements sur des armes de destruction massive. Pour cette possible opération, M. Kerry a dit compter sur une coalition qui inclurait la France, la Ligue arabe et l'Australie. Il a également averti que cette opération serait «un message envoyé à l'Iran et au Hezbollah».
Le président Obama a toutefois affirmé qu'il n'avait pas encore pris de «décision finale» dans ce dossier. Le sénateur américain John McCain a quant à lui appelé à «un engagement militaire américain plus ambitieux». Après le retrait de la Grande-Bretagne, les Etats-Unis devraient trouver en Paris leur seul allié dans cette guerre. Christopher Harmer, de Institute for the Study of War à Washington, a estimé que les deux pays se partageront les opérations. «Je pense que la flotte française attaquera la flotte syrienne, et la flotte américaine visera des cibles terrestres avec des missiles longue portée».
Cette alliance qui propulse la France au premier rang en a surpris plus d'un, et ce, alors que la population française s'est massivement exprimée contre la guerre. De leur côté, les insurgés syriens prépareraient des attaques qui leur permettraient de tirer parti des frappes américaines. Selon certaines sources, un plan d'action militaire aurait été envoyé à quelques groupes rebelles.
Les Russes attendent encore des preuves fiables
Dans ce contexte, le président russe, Vladimir Poutine, a qualifié hier «d'absurdité totale» les accusations d'utilisation d'armes chimiques par la Syrie, en demandant aux Etats-Unis de fournir les preuves d'une éventuelle implication du régime syrien. Il a appelé Washington à fournir les preuves, en soulignant que «s'ils ne le font pas, cela veut dire qu'il n'y en a pas».
En outre, il a jugé que «l'interception de conversations quelconques ne pouvait pas servir de base pour la prise de décisions fondamentales, notamment le recours à la force contre un Etat souverain». Il s'agit de la première réaction publique de M. Poutine après la publication du rapport des services de renseignement américains qui accuse explicitement le gouvernement syrien d'avoir utilisé des armes chimiques.
La Syrie a les moyens de riposter
Un haut responsable des services syriens de sécurité a déclaré que «la Syrie s'attend à tout moment à une frappe occidentale contre son territoire et qu'elle était prête à riposter». «Nous allons défendre notre peuple et notre patrie avec toutes nos capacités», a-t-il précisé. Il a déploré que «les partisans de frappes étrangères défendent une mauvaise cause, qui n'a rien à voir ni avec la morale ni avec le droit international. Il s'agit d'une agression non justifiée», a-t-il déploré. A Damas et à Alep, les affrontements se poursuivent.
Selon certaines sources, le gouvernement syrien se prépare à une opération et aurait redéployé son arsenal ainsi que son personnel militaire. Un officier de la défense anti-aérienne de l'armée syrienne a affirmé que «l'armée de l'air syrienne envisageait d'utiliser des pilotes kamikazes en représailles aux attaques des forces occidentales». L'officier a indiqué que «13 pilotes syriens ont fait le serment, cette semaine, de constituer une équipe de martyrs pour affronter les avions américains».
Evoquant l'attaque chimique de la semaine dernière dans la banlieue de Damas, l'officier a fait savoir que cette annonce avait été un choc pour l'armée qui n'est en aucun cas l'auteur. En outre, il a expliqué que «toutes les mesures pour éviter les attaques aériennes ont été déployées et que tous les missiles sont prêts à être tirés».
Pour lui, cette possible intervention a renforcé le patriotisme des Syriens. «Beaucoup de jeunes Syriens se sont présentés aux postes militaires et demandent à rejoindre l'armée. Certains d'entre eux étaient des partisans de l'opposition. Nous avons enregistré plus de 4000 volontaires ces dernières 48 heures», s'est-il réjoui.


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