La superficie irriguée dans la wilaya de Médéa est appelée à augmenter de moitié, d'ici à l'horizon 2022, pour atteindre le seuil des 20 000 hectares, à la faveur du programme d'extension mis en place par la direction des services agricoles (DSA), a appris l'APS auprès du directeur de cette structure. «La superficie irriguée, qui est passée de 11864 hectares, durant la saison agricole 2015/2016, à 13391 hectares, au cours de la précédente saison agricole, devrait encore évoluer, pendant les quatre prochaines années, pour se situer à hauteur de 20 000 hectares, grâce à ce programme d'extension», a indiqué Nadir Abrous. Les services de la DSA tablent sur un objectif de 6000 hectares supplémentaires de surfaces irriguées à réaliser, à l'échéance fixée, à travers l'introduction de nouvelles techniques d'irrigation économiseurs d'eau, mais également l'exploitation rationnelle et efficiente du potentiel hydrique disponible au niveau de la wilaya, a-t-il expliqué. Il est prévu, dans ce contexte, d'encourager le recours au système d'irrigation par aspersion et le goutte-à-goutte, au lieu du système d'irrigation traditionnel par gravitation, moins performant et peu économique, de façon à préserver le potentiel hydrique local et pouvoir l'utiliser dans des actions susceptibles de contribuer au développement des différentes filières agricoles, a fait savoir ce responsable. Le secteur compte beaucoup sur la mise en exploitation du barrage de Beni-Slimane, en cours de réalisation, qui devrait permettre, une fois opérationnel, d'irriguer un périmètre de 2000 hectares, déjà aménagé à proximité de cet important ouvrage hydraulique, d'une capacité de 28 millions de M3, qui sera en mesure de couvrir le tiers de l'objectif arrêté, a-t-il souligné. En outre, il est envisagé, dans le cadre de ce programme, la réalisation de forages à travers les différents périmètres agricoles donnés en concession, l'utilisation des eaux traitées de la station d'épuration d'Oued Lahrache , périphérie sud de Médéa, ainsi que l'acquisition de matériel d'irrigation au profit des agriculteurs qui adhèrent à ce programme d'extension, a ajouté Nadir Abrous. La mise en œuvre de ce programme d'extension et sa réussite repose énormément sur l'apport du secteur des ressources en eau, vu qu'il garantit l'essentiel des sources d'irrigation pour l'agriculture et le seul en mesure d'offrir l'infrastructure hydraulique permettant de couvrir les besoins du secteur en matière d'eau d'irrigation, a-t-il estimé. Cette question sera au centre de la rencontre intersectorielle, regroupant les ministères de l'Agriculture et les Ressources en eau, qui aura lieu, dimanche prochain à Médéa, où ce volet sera examiné, dans la perspective de donner un coup d'accélérateur à ce programme, a-t-il conclu.