En dépit de tous les efforts, il est observé la persistance de certaines faiblesses liées à l'utilisation, dans une proportion de 50%, des méthodes traditionnelles d'irrigation. Organisée par le ministère des Ressources en eau, en collaboration avec le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, et parrainée par la wilaya de Médéa, une rencontre nationale sur la mise en œuvre du programme intersectoriel d'extension des superficies irriguées s'est déroulée, hier, dans la salle de conférences Arslan de l'université Yahi-Farès de Médéa. Co-présidée par Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, et Abdelkader Bouazghi, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, la rencontre nationale, à laquelle ont pris part les responsables centraux, le wali, les élus et l'ensemble des directeurs de wilaya des deux secteurs, a donné lieu à la présentation des résultats des trois précédents regroupements régionaux et à expliciter la stratégie à mettre en place dans la perspective d'augmenter la superficie irriguée de 1,3 millions en 2018 à 2 millions d'hectares à l'horizon 2020. Pour le ministre des Ressources en eau, cette rencontre vient valoriser les travaux de concertation et de coordination entre les secteurs concernés avec la volonté de concrétiser les projets d'irrigation agricole aux retombées positives sur le développement global du pays. Le ministre citera les grands axes devant être soutenus en vue de la réalisation du programme d'extension des superficies irriguées par le développement de l'irrigation d'appoint des céréales, la valorisation des eaux usées épurées en agriculture, la généralisation des systèmes d'irrigation économiseurs d'eau, la promotion de l'investissement dans le cadre de la mise en valeur des terres par la concession. Outre l'affectation de 70% des eaux mobilisées pour l'agriculture, soit 7 milliards de mètres cubes, pour l'irrigation d'une superficie de 1 320 000 ha, l'effort se poursuit à travers les actions de réalisation de nouveaux barrages et de puits et l'équipement des périmètres. En dépit de tous les efforts consentis, il est observé la persistance des certaines faiblesses liées à l'utilisation, dans une proportion de 50%, des méthodes traditionnelles d'irrigation, même si l'on continue d'enregistrer "une augmentation significative des superficies équipées en systèmes économiseurs d'eau (aspersion et goutte-à-goutte), qui sont d'une superficie de 679 174 ha. L'extension de la superficie irriguée à 2 millions d'ha est de nature à favoriser le développement de la production nationale agricole et l'industrie agroalimentaire et arriver à promouvoir davantage l'exportation des produits agricoles de l'Algérie", dira M. Bouazghi. Mais l'enjeu important, dira-t-il, est d'arriver à une autosuffisance en matière de production agricole grâce à l'extension de la superficie irriguée qui participe d'une démarche des pouvoirs publics de vouloir garantir la souveraineté de l'Algérie. À la fin de la séance de restitution des travaux de regroupements régionaux, la délégation ministérielle s'est rendue dans la plaine de Béni-Slimane où il a été procédé à la mise en eau du nouveau barrage d'une capacité de 28 millions de mètres cubes destiné à l'irrigation d'un périmètre agricole de 2 000 ha et à l'inauguration de la Sarl ECD Foods spécialisée dans l'exportation et la commercialisation des produits agricoles. M. EL BEY