L'Algérie a qualifié la résolution adoptée par le conseil des ministres arabes des Affaires étrangères à la fin de leurs travaux dimanche soir au Caire et imputant au régime syrien la responsabilité de l'usage d'armes chimiques de "violation du règlement intérieur du conseil de la ligue, notamment en ce qui concerne le mécanisme de prise de décisions en cas d'absence de consensus entre les Etats membres". L'Algérie a réaffirmé sa "condamnation avec force l'usage d'armes chimiques quels qu'en soient les auteurs" et émis des réserves sur l'alinéa 4 de la résolution adoptée au Caire appelant l'ONU et la communauté internationale à prendre les mesures de dissuasion nécessaires contre le régime syrien. Elle a en outre appelé à attendre les résultats définitifs de l'équipe d'inspecteurs de l'ONU pour identifier les auteurs de ce crime. Pour l'Algérie, cette résolution est une "violation du règlement intérieur du conseil de la Ligue, notamment en ce qui concerne le mécanisme de prise de décisions en cas d'absence de consensus entre les Etats membres". Dans sa résolution, le conseil ministériel arabe a "condamné avec vigueur l'attaque à l'arme chimique menée en Syrie au mépris des valeurs morales et humaines et du droit international". Dans le deuxième alinéa de la résolution, le conseil a imputé "l'entière responsabilité de ce crime odieux au régime syrien" réclamant que les auteurs de cette attaque soient traduits devant la justice internationale "comme les autres criminels de guerre". Il demande également que soient "fournies toutes les formes de soutien requises par le peuple syrien pour se défendre" et rappelle "l'obligation de concerter les efforts arabes et internationaux pour aider" les Syriens. Dans le 4e alinéa de la résolution, les ministres arabes des Affaires étrangères ont appelé l'ONU et la communauté internationale à "assumer leurs responsabilités conformément à la Charte des Nations unies et au droit international afin de prendre les mesures de dissuasion nécessaires contre les auteurs de ce crime odieux dont le régime porte la responsabilité". L'Irak n'a pas voté en faveur des alinéas 2 et 4 (de la résolution) alors que le Liban a émis des réserves sur la résolution dans son intégralité.