Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali a déclaré, lundi à Alger, que le nouveau projet de code du travail "vient renforcer les droits des travailleurs et consacrer les libertés syndicales, tel que stipulé par la Constitution". Le nouveau projet de code du travail, qui comprend 670 articles, vient renforcer les droits des travailleurs et consacrer les libertés syndicales, tel que stipulé par la Constitution, a précisé M. Zemali lors du forum de la radio algérienne. Ce projet de code du travail met l'accent sur "le consensus entre les différentes parties, y compris les partenaires sociaux, et ce, dans le cadre de la démarche du dialogue social". S'agissant de l'action syndicale, le ministre a rappelé l'existence de "65 syndicats des travailleurs et 36 autres des patronats inscrits au niveau du ministère du Travail", considérant que "la plupart des conflits enregistrés sont dus à la non maîtrise de la loi". "L'organisation de sessions de formations à l'Institut national du travail (INT) au profit des gérants d'entreprises et des représentants des syndicats sur les méthodes de gestion des conflits et leur règlement avant le recours à la grève" figure entre autres mesures prévues par le ministère en matière d'accompagnement. Par ailleurs, le ministre a rappelé la commission interministérielle de suivi des conflits collectifs de travail récemment créée au niveau du ministère du Travail, précisant qu'elle comprend des représentants de plusieurs départements ministériels et des organismes qui veillent notamment à recenser les contentieux de travail et tenter de leur trouver des solutions via le dialogue et la concertation. Dans ce contexte, le ministre a évoqué "la nouvelle stratégie" qui vient renforcer le rôle de l'inspection du travail par des programmes de formation et des mécanismes lui permettant d'accomplir ses missions dans la dynamisation de la médiation pour faire aboutir le dialogue social, étant un outil pour le traitement des questions liées au monde de l'emploi. Concernant la sécurité sociale, M. Zemali a évoqué les arrêts de travail de complaisance de certains assurés sociaux, déplorant l'impact de ces agissements sur les équilibres financiers de la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS). "Plus de 14 millions de journées d'arrêt de travail" ont été enregistrées en 2017, a fait savoir le ministre, citant les mesures prises à l'effet de réduire ce phénomène qui se répercute sur l'économie nationale. Par ailleurs, le ministre a qualifié de "réussis" les dispositifs de soutien à l'emploi, car ayant ancré la culture de l'entrepreneuriat chez les jeunes, indiquant que plus d'un demi-million de micro-entreprises ont été créées et financées dans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), ce qui a permis la création de plus d'un million de postes d'emplois.