Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a enregistré quelque 1047 cas de rougeole à El Oued, 720 cas à Ouargla, où la mort de cinq personnes a été enregistrée. C'est ce qu'à confirmé, hier, le chargé de la communication Slim Belkessam. Selon lui, les deux cas enregistrés à Alger et Tébessa restent des cas isolés. Malgré les assurances exprimées par la tutelle, plusieurs citoyens sont «sous pression». Depuis l'apparition du virus dans le sud du pays, sur les réseaux sociaux, différentes publications ont fait état de l'apparition du virus à Tissemsilt, Biskra, Constantine, Sidi-Bel-Abbès et même à Tamanrasset. Sur ce plan, le représentant du ministère de la Santé a confirmé que les wilayas d'El Oued et d'Ouargla restent en dehors de la classification des foyers épidémiologiques. Car, pour lui, pour arriver à cette situation il faudrait enregistrer cinq morts par le virus de la rougeole dans une durée d'une semaine. Chose qui n'a pas été le cas dans ces deux wilayas. Il rassure également que le département de la santé commence à consigner une courbe décroissante de l'épidémie. Et ce suite à l'accentuation des opérations de vaccinations dans l'attente d'arriver à l'éradication totale de cette situation épidémiologique dans les prochains jours. Le même responsable a estimé que «les habitants d'El Oued et de Ouargla sont en partie, responsables, de la propagation de la maladie par leur réticence de vaccination», tout en ajoutant que «certaines communes à El Oued enregistrent le taux le plus faible en vaccination sur le territoire national, estimé à moins de 80 %». Il a expliqué encore que «cette situation a facilité le développement de la rougeole sur place, alors que les experts, de par le monde, recommandent à ce que la vaccination égale ou dépasse même les 90 %. «Et c'est la manière que nous appliquons sur tout le territoire national», a-t-il dit. Il a précisé par ailleurs, que le ministre a dépêché une équipe de l'administration centrale afin de décrypter la situation sur le terrain dans les deux wilayas et suivre de près, l'opération de vaccination. La version de la FOREM Outre le représentant de la tutelle, le professeur Mustapha Khiati de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), estime que la péremption du vaccin n'est pas à écarter. Ce dernier a appelé le ministère de la Santé à ouvrir une enquête sur la propagation de la rougeole dans les wilayas d'Ouargla et El Oued, soupçonnant «l'utilisation de vaccins périmés durant les années précédentes». D'autre part, il a indiqué que «le vaccin ROVAX aurait été utilisé durant les précédentes années sans respect des normes de conditionnement». Ce dernier a suggéré que «le même devrait être conditionné sous une température de pas moins de 6° Celsius, au risque de perdre son efficacité». Smail Mimouni