Le limogeage, hier, du secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, par Donald Trump, consacre le désaccord opposant ces responsables. C'est Mike Pompeo, directeur de la CIA, qui lui succédera à ce poste sur décision du Président. Le directeur de la CIA, Mike Pompeo, occupera le poste de secrétaire d'Etat américain, à la place de Rex Tillerson, a dit hier le Président Donald Trump sur Twitter. «Mike Pompeo sera notre nouveau secrétaire d'Etat. Il fera un travail fantastique! Je remercie Rex Tillerson pour son service», a dit Trump. Trump a avoué avoir des divergences avec M.Tillerson sur nombre de dossiers dont l'accord nucléaire avec l'Iran. Il a précisé qu'il avait discuté il y' a longtemps avec M.Tillerson de sa démission. Gina Haspel, directrice adjointe de la CIA, devient la première femme pour diriger la CIA. En février, le journal The New York Times avait affirmé que Mme Haspel avait supervisé la torture de deux terroristes présumés, Abu Zubaydah et Abd al-Rahim al-Nashiri, en tant qu'officier clandestin de la CIA en 2002. Les médias américains ont plusieurs fois annoncé que M.Trump était déçu par le travail de M.Tillerson, nommé secrétaire d'Etat en février 2017, et que ce dernier était disposé à quitter son poste. Le journal The Washington Post a notamment indiqué que M.Tillerson n'était pas d'accord avec M.Trump sur plusieurs questions dont «le nombre d'effectifs déployés en Afghanistan, le blocus du Qatar et de Cuba». En décembre dernier, Donald Trump avait démenti les informations de certains médias sur la démission imminente de Rex Tillerson, bien qu'il ait reconnu l'existence de frictions les opposant. Trump et Tillerson sont en désaccord pour nombre de questions, dont la politique hostile à l'Iran menée par le président américain. Rex Tillerson est favorable au dialogue, alors que le président américain opte pour le radicalisme. Etant ministre des Affaires étrangéres, Tillerson devait exprimer la politique menée par le président américain et qui ne correspond pas à ses convictions. D'après les médias, il n'aurait pas supporté la politique menée par le président américain. Pour ce qui est de l'Afghanistan, Tillerson était contre le renforcement du deploiement militaire dans ce pays. La politique pronée par Tillerson correspond à celle menée par l'ancien président américain, Obama, qui optait pour le retrait de l'armée américaine de l'Afghanistan. Tillerson et le président américain étaient également en désaccord avec la politique menée pour le blocus sur le Qatar. Le président américain était pour le blocus pour ramener Doha à annuler la coopération diplomatique avec l'Iran. En Arabie saoudite, le président américain a appellé à la création d'un front arabe contre l'Iran. L'Arabie saoudite a applaudi. Le Qatar a refusé. C'est alors qu'un blocus a été instauré contre Doha par l'Arabie saoudite, l'Egypte, le Bahrein et les Emirats arabes. Tillerson était, peut-être, contre la reconnaissance par le président américain de la reconnaissance d'Al Qods occupée comme capitale d'Israël, et appelé au dialogue.