La cinquième session ordinaire du Comité central (CC) de Talaie El Hourriyet se tiendra le 24 mars prochain. Le parti de l'ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, qui a réuni, hier, son bureau politique s'est penché sur l'évaluation de ce rendez-vous et a examiné et approuvé deux rapports devant être soumis à cette session. Il s'agit du rapport dudit BP au Comité central et du rapport sur la situation organique du parti. Autres documents qui seront aussi soumis à l'occasion, ceux en rapport avec l'évolution de la situation politique, économique et sociale depuis la quatrième session ordinaire, en plus du projet de déclaration politique. Et c'est dans cette optique que le BP de Talaie El Hourriyet, évaluant la situation que traverse le pays sur le plan politique, a relevé la persistance du pouvoir dans ce qu'il qualifie de «fuite en avant avec comme seul souci de gagner du temps», mais qui, a-t-il averti dans un communiqué sanctionnant sa réunion, «aggrave l'impasse politique actuelle». «Rien n'est plus urgent que la recherche d'une solution consensuelle à la crise globale qui affecte notre pays», écrit le parti d'Ali Benflis, regrettant «malheureusement, une fois de plus, l'autisme du pouvoir politique face aux appels répétés de partis politiques de l'opposition et de personnalités politiques nationales, en vue de l'ouverture d'un dialogue national salutaire». Le Bureau politique de Talaie El Hourriyet, a exprimé «sa préoccupation devant les multiples atteintes aux droits et libertés du citoyen», notamment le droit de manifester pacifiquement, le droit d'association, le droit syndical, la liberté de circulation. Dénonçant «le harcèlement administratif et judiciaire» que subissent les associations qui refusent de faire acte d'allégeance, le parti pointe du doigt une «volonté de limiter l'activité associative». Sur le plan social, le parti de Benflis a affiché son «inquiétude» face à l'enlisement du mouvement de contestation des médecins résidents qui dure depuis plus de quatre mois. Il dénote, selon lui, «une incapacité des pouvoirs publics à résoudre les conflits sociaux par le dialogue, faute de volonté politique et en l'absence de canaux de médiation». Par cette attitude, Talaie El Hourriyet estime que ce sont les autorités qui «contribuent à créer, à terme, des déserts médicaux dans nos hôpitaux» en poussant nos médecins à aller résoudre le problème des déserts médicaux outre méditerranée. Toujours sur ce plan, le parti de l'ex-candidat malheureux à la présidentielle de 2014 a dénoncé «l'étau qui se resserre autour de l'exercice du droit syndical à travers les nouvelles exigences du ministère du Travail». Quant à l'évaluation de la situation économique, le BP a noté avec inquiétude que «faute d'une stratégie efficiente pour faire face à la crise économique et financière, la situation continuait à se détériorer, comme l'attestent les principaux indicateurs économiques».