Dans la déclaration finale adoptée à l'issue des travaux de la 5e session de son comité central, Talaie El Hourriyet a réaffirmé «le ferme attachement du parti à l'action unitaire de l'opposition nationale». Et, il a «pris note de la multiplicité des initiatives présentées par des acteurs politiques, allant dans le sens de la recherche d'une sortie de l'impasse politique actuelle». Il a également réaffirmé «la pertinence et la validité de la proposition de sortie de crise du président du parti, Ali Benflis, basée sur un changement démocratique consensuel, ordonné, graduel, apaisé». Il déplore le fait que «le régime politique continuer à rejeter toute idée de dialogue pour une sortie de crise concertée malgré la gravité de la situation politique économique et sociale». Ce parti souligne qu' «il a vu dans l'affrontement des cercles du pouvoir par médias et clientèles interposés un facteur de risque sérieux de dérapage». Il a noté que, «malheureusement, dans tous les scénarios qui s'élaborent au sein du sérail et dans sa périphérie autour de l'échéance 2019, la volonté populaire et les intérêts supérieurs du pays sont carrément ignorés, l'institution présidentielle étant considérée comme un monopole du régime en place», es-t-il déploré. Pour cette formation politique «l'improvisation, (...), l'absence de cohésion gouvernementale sur des dossiers importants, les revirements du gouvernement, les aveux d'impuissance de membres du gouvernement, sont autant d'éléments significatifs de la déliquescence continue des institutions de l'Etat...». Le parti de l'ex-chef du gouvernement a dénoncé aussi «les atteintes répétées, aux libertés, notamment, à la liberté de manifester, la liberté d'expression, la liberté syndicale, et la répression des rassemblements, marches pacifiques et sit-in de citoyens revendiquant leurs droits légitimes et réitéré, la solidarité de Talaïe El Hourriyet avec tous ceux qui luttent, par des moyens pacifiques, pour faire valoir leurs droits». Talaie El Hourriyet s'élève contre «le détournement des médias publics au profit du pouvoir politique en place et de ses clientèles, alors qu'ils sont censés être un service public avec un droit d'accès équitable à tous les acteurs politiques, économiques et sociaux nationaux». Il a évoqué «le rassemblement de Tamanrasset» pour imputer aux autorités publiques, «la responsabilité d'ouvrir un dialogue avec les représentants légitimes des citoyens des régions frontalières du Grand Sud et d'être à l'écoute de leurs préoccupations socio-économiques, dans l'esprit de la consolidation de la cohésion nationale». Il a relevé que près de quatre ans après le retournement du marché mondial des hydrocarbures, le gouvernement continue à nier la réalité de la crise et s'entête à considérer qu'il s'agit de difficultés passagères, espérant un redressement des cours du pétrole. Il a constaté que «les indicateurs économiques sont toujours au rouge, et que les objectifs fixés par les plans d'action qui se sont succédé sont hors de portée». Il a noté «la montée en puissance de lobbies qui interférent dans les choix économiques du gouvernement et dénoncé l'absence de volonté politique du gouvernement de lutter contre la corruption qui gangrène tous les rouages de l'économie nationale». Il s'est dit convaincu qu' «il y avait d'autres choix que le recours à la planche à billets, que le gouvernement a contournés, faute de courage politique, avec comme arrière-pensée l'échéance 2019».