«Nous ne sommes pas victimes de la crise financière. Le marché de l'immobilier algérien est en situation de déficit. La majorité des familles algériennes ont envie de changer d'habitation», c'est ainsi qu'a tenu à défendre hier le PDG de Dahli, Mohamed Abderrahim, son projet d'Alger Médina. Invité par la Chaîne III à s'exprimer sur les raisons de la demande de prorogation du délai de souscriptions à l'emprunt obligataire grand public lancé le 11 janvier, le patron de Dahli a évoqué «un retard au niveau des guichets bancaires engagés dans l'opération». Pour l'invité de la radio, il n'y a pas de «frilosité» au niveau des banques et des établissements financiers. «Tout se passe à la fin. A la dernière minute, on peut couvrir un emprunt», affirme-t-il, tout en ajoutant : «Je ne peux pas donner de chiffres, car il n'est pas commun et convenu de faire le point pendant la période de souscription». Le groupe Dahli est la première entreprise privée algérienne à faire appel à un emprunt obligataire de l'ordre de 8,3 milliards de dinars pour financer à hauteur de 70% un projet immobilier consistant en la réalisation d'un ensemble de trois lots, à savoir un parc aquatique, des appartements-hôtels et une marina. L'ensemble de ces projets fait partie d'Alger Médina, situé aux Pins maritimes. «Les obligations sont liquides et pourront être vendues en Bourse avant leur échéance. Le souscripteur pourra ainsi récupérer son placement ainsi que les intérêts courus avant la date d'échéance en adressant un ordre de vente à sa banque intermédiaire en opérations de Bourse», a tenu à expliquer M. Rahim. L'emprunt est adossé à des garanties sous forme d'hypothèques sur les actifs de la société SPA Dahli, à savoir l'hôtel Hilton et la Tour Algeria Business Center pour une valeur globale dépassant les 20 milliards de dinars, soit trois fois le montant sollicité. «C'est une forte garantie largement suffisante pour couvrir les risques encourus. C'est une opération quasi sûre et durable», fait-il savoir en guise de réponse aux éventuelles appréhensions de certains établissements. Et en cas d'échec de l'opération lancée par le groupe Dahli ? La question ne semble pas déranger l'invité de la rédaction. «Il n'y aura pas d'échec. Je suis serein et confiant quant à la réussite de l'emprunt. Et si nous ne parviendrons pas à collecter la totalité de la somme, nous pouvons nous contenter de construire le parc aquatique et les appartements-hôtels. Nous temporiserons pour le projet de la marina», soutient-il par ailleurs.