Selon un rapport récent de l'Union Européenne, il est indiqué que plus de 50% de la biodiversité a été perdue dans le bassin méditerranéen au cours des 50 dernières années. A cela s'ajoute les surexploitations des ressources maritimes biologiques, énergétiques, minérales et halieutiques. Deux spécialistes français, en l'occurrence Samir Grimes et Christophe Le Visage, ont animé une conférence-débat ce samedi soir à l'hôtel «Le Renaissance» sur le thème «économie bleue et développement durable». Ils ont confirmé le contenu de ce rapport européen après avoir fait une rétrospective exhaustive de la situation qui prévaut en mer méditerranéenne mais aussi dans d'autres océans. «Ces vastes espaces maritimes sont irrationnellement exploitées et c'est tous les écosystèmes et les équilibres biologiques qui sont menacés», ont-ils affirmé et d'ajouter : «Cette situation déplorable est aggravée par une pollution sans cesse en évolution constante.» Ils ont tiré la sonnette d'alarme par le fait que «la population mondiale n'occupe que le tiers de notre planète, mais malheureusement cette surexploitation a fait en sorte que les ressources maritimes biologiques se raréfient». La biodiversité subit, donc, une forte pression et c'est face à cette réalité qu'il est initié «la préservation des écosystèmes, et la biodiversité dans le cadre de ce qu'on appelle aujourd'hui ‘l'économie bleue'». Cela ne peut se concrétiser, diront les conférenciers, «sans une étroite collaboration des pays des deux rives pour sauver et protéger les ressources halieutiques en méditerranée et cela par le développement et la coopération dans les domaines de biotechnologies, l'échange des données et d'informations et la connaissance du milieu marin». B. Soufi