Le stade du 5-Juillet sera demain sous les feux de la rampe. Et pour cause, le temple du football national va abriter la finale de la Coupe d'Algérie entre la JS Kabylie et l'USM Bel Abbès. Remake de la finale de 1991 remportée (2-0) à la surprise générale par les gars de la Mekerra. C'est le seul titre dans l'histoire de l'USMBA alors que le palmarès de la JSK est riche et éloquent. La génération actuelle du club de Bel Abbès espère imiter celle de 1991, plus talentueuse de l'avis général, et offrir un second trophée au Petit Paris, qui vit depuis plusieurs semaines déjà au rythme de Dame Coupe. La confiance est de mise dans le camp belabessien après notamment les deux dernières précieuses victoires en championnat devant les deux clubs de la capitale, l'USM El-Harrach et le MC Alger, qui ont permis aux poulains de Cherif El-Ouazzani de faire un très grand pas vers le maintien en Ligue 1 Mobilis. «L'USMBA n'a rien gagné depuis près de 30 ans. Il est temps de renouer avec les sacres. On veut entrer dans l'histoire du club et lui offrir une seconde Coupe d'Algérie. Je pense que c'est dans nos cordes», lance le très expérimenté attaquant des Vert et Rouge, Mohamed Seguer, vainqueur déjà d'une première Coupe d'Algérie avec l'USM Alger en 2013 aux dépens du MC Alger, et sacré champion à quatre reprises avec l'ES Sétif (2009), l'ASO Chlef (2011) et l'USM Alger (2014 et 2016). Cherif El-Ouazzani mise sur l'expérience des Seguer, Benabderahmane et autre Lagraâ, ainsi que sur le talent et la fougue des Zouari, Tabti et Bounoua pour s'adjuger le trophée et rééditer l'exploit de Djilali Abdi qui a guidé l'USMBA vers le mémorable exploit de 1991 devant les Canaris, avides de revanche demain. Les camarades de Belkalem que personne n'attendaient en finale en raison de leur parcours chaotique en championnat tiennent à effacer l'affront de 1991 et offrir à la JSK une sixième Coupe d'Algérie. «On n'a perdu aucun match depuis la venue de Youcef Bouzidi et on ne veut nullement perdre notre invincibilité dans cette finale. Cette Coupe nous tient vraiment à cœur et on ne compte pas décevoir notre merveilleux public qui a contribué, lui aussi, à notre résurrection», avoue le portier de la JSK, Malik Asselah, second rescapé de l'équipe vainqueur de la Coupe en 2011 aux dépens de l'USMH, aux côtés du capitaine Belkalem. Après avoir éliminé le grand favori de l'épreuve, le MC Alger en l'occurrence, la JSK se retrouve dans la peau d'une favorite dans cette finale qui constitue la belle entre les deux finalistes. L'USMBA avait battu et étrillé (4-1) la JSK dans son antre du 24 février 1956, lors du match aller du championnat de la Ligue 1 Mobilis. Les Canaris ont remporté difficilement le match retour sur le score étriqué de 2 buts à 1. Les deux équipes vont se départager demain après-midi sur l'arène du stade olympique qui sera plein à craquer même si 50 000 tickets seulement ont été mis en vente, 25 000 billets pour chacun des deux finalistes, dirigés par des entraîneurs, en quête d'un premier sacre dans cette épreuve populaire. Bouzidi et Cherif El-Ouazzani pour un 1er sacre Bouzidi en est à sa seconde finale en l'espace de deux ans. Il avait perdu la première en 2016 avec le NA Husseïn Dey contre les voisins du MCA. «Cette défaite m'est restée en travers de la gorge. Je veux rectifier le tir et brandir le trophée ce mardi, bien que la présence en finale soit déjà une consécration», dira Bouzidi qui avait battu l'USMBA en demi-finale en 2016 et qui a à cœur de remettre ça ce mardi, surtout qu'il n'a concédé aucune défaite depuis sa désignation à la tête de la barre technique du club le plus titré d'Algérie qu'il a vite remis sur rails. Cherif El-Ouazzani en est lui à sa première finale comme entraîneur et il veut réussir un coup de maître pour ce coup d'essai, lui qui avait gagné le trophée comme joueur à trois reprises (1984, 1985 et 1996) avec le MC Oran et perdu deux finales (1998 et 2002) avec le même club. La grande et passionnante bataille tactique est prévue entre ces deux entraîneurs de caractère lors de cette 54e finale de la Coupe d'Algérie qui sera dirigée par la nouvelle vedette de l'arbitrage algérien, Mehdi Abid Charef.