«Vivre ensemble en paix», tel est le thème de la nouvelle édition du concours du Prix du président de la République du journaliste professionnel. A l'occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, le ministre de la communication, Djamel Kaouane, a révélé, jeudi, le thème de l'édition 2018 du concours du Prix du président de la République. «Cette édition portera sur le thème Vivre ensemble en paix», a annoncé M.Kaouane, lors d'une conférence de presse au forum du journal El Moudjahid. Institué depuis 2015 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ce prix est décerné à l'occasion de la Journée nationale de la presse pour les trois meilleurs journalistes dans les cinq catégories existantes, à savoir presse écrite, audiovisuel, presse électronique, caricature, radiophonie. Dans le même contexte, l'invité du forum a estimé que le message adressé par M. Bouteflika, à l'occasion de cette journée, était historique. Car, a-t-il poursuivi, il confirme l'existence de la liberté d'expression et de la presse en Algérie. «Lors de ces 20 dernières années, des avancées, dans la conquête des espaces de liberté, ont été réalisées, en témoigne notamment la dépénalisation du délit de presse», a dit l'intervenant. S'agissant du travail de la presse algérienne, le ministre a indiqué que son devoir est de préserver l'image de notre pays, particulièrement que «nous vivons dans un contexte délicat». «Nous sommes un pays singulier, de par son histoire», a-t-il ajouté. En outre, l'orateur a souligné l'importance que joue, en ces temps, le net dans le monde des médias. A cet effet, il dira qu'il est nécessaire de gagner la bataille du contenu sur le numérique pour la défense de l'intérêt de l'Algérie. Evoquant le Fonds d'aide à la presse qui a été annoncé en octobre dernier, le premier responsable du secteur de la communication a souligné que celui-ci était en cours d'activation. Dans un autre sillage, l'intervenant a indiqué qu'en ce qui concerne de dossier de l'Autorité de régulation de la presse écrite (ARPE), prévue par loi relative à l`information de 2012, son département avait énormément progressé. A ce propos, il a précisé que tout était prêt sur le volet institutionnel, cependant il restait à se concerter avec les journalistes pour que l'élection de leurs représentants se déroule dans de bonnes conditions. Kaouane répond à RSF S'exprimant sur le dernier rapport de Reporters sans frontières (RSF) sur la situation de la liberté de la presse en Algérie, M. Kaouane a affirmé qu'il était «partiel et partial». A cet effet, il a estimé que le RSF «devait plutôt se préoccuper du sort notamment des journalistes palestiniens qui se font assassiner chaque jour. Ce rapport est une énormité, il est complètement décalé par rapport à la réalité algérienne», a-t-il signalé, avant d'ajouter qu'«il constitue un ensemble d'extrapolations qui ne tiennent pas compte de la réalité algérienne et qui n'ont aucune valeur». Néanmoins, le ministre de la communication a lancé un appel aux éditeurs pour qu'ils accordent la pleine dignité aux journalistes. En effet, dans certains organes médiatiques, les journalistes se trouvent dans une situation de précarité professionnelle au sein de leurs institutions. Pour certains, travailler des mois sans la perception de leurs salaires devient de plus en plus difficile et insoutenable. S'ajoutant à cela, certains organes laissent leur employés en contrats à durée déterminée et ce, malgré leurs années de service. Cette situation est marquée aussi par l'absence des autorités de surveillances. Les journalistes ne savent plus à quel saint se vouer. Enfin, M. Kaouane est revenu sur le travail des chaînes de télévision privées, estimant qu'en dépit des insuffisances, elles représentent un acquis pour le paysage médiatique algérien.