Djamel Kaouane Djamel Kaouane a souligné la nécessité de gagner la bataille du contenu sur le numérique pour la défense de l'intérêt de l'Algérie. Les déclarations du ministre de la Communication Djamel Kaouane ont été particulièrement denses lors de la célébration de la Journée nationale de la presse, car riches en annonces. Dans un contexte de marché qui lui est particulièrement caustique, du fait d'une crise économique qui a frappé quasiment tous les secteurs, les journaux continuent de subir de plein fouet les effets de la baisse drastique de la publicité. Concernant le thème du prix du Président de la République du journaliste professionnel pour l'année 2018, Djamel Kaouane a fait savoir que ce dernier portera sur le thème «Vivre ensemble en paix». Ce prix a été institué le 3 mai 2015 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de la Journée nationale de la presse. Le ministre a indiqué que le message du président Bouteflika, adressé mercredi dernier à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse, était «historique» et «avant-gardiste», car il «confirme l'existence de la liberté d'expression et de la presse en Algérie», assurant que ces 20 dernières années, «des avancées dans la conquête des espaces de liberté ont été réalisées, en témoigne notamment la dépénalisation du délit de presse». Evoquant l'influence et la prépondérance du Net dans le monde des médias, le ministre a souligné la nécessité de gagner la bataille du contenu sur le numérique pour la défense de l'intérêt de l'Algérie. S'agissant du Fonds d'aide à la presse, il a indiqué que celui-ci était «en cours d'activation». Concernant l'Autorité de régulation de la presse écrite Arpe, prévue par la loi relative à l`information de 2012, le ministre a indiqué que son département avait «énormément progressé» sur ce dossier, précisant que sur le volet institutionnel «tout était prêt», mais il restait à se concerter avec les journalistes pour que l'élection de leurs représentants se déroule dans de «bonnes conditions». Revenant sur le travail des chaînes de télévision privées, Djamel Kaouane a estimé qu'en dépit des «insuffisances», elles représentent un «grand acquis» pour le paysage médiatique algérien, affirmant qu'elles étaient les «bienvenues» pour assurer leur diffusion sur le satellite algérien Alcomsat-1. Invité à faire sa lecture sur le dernier rapport de Reporters sans frontières RSF qui accable l'Algérie, Djamel Kaouane a affirmé qu'il était «partiel et partial», relevant que RSF «devait plutôt se préoccuper du sort notamment des journalistes palestiniens qui se font assassiner chaque jour». La manne publicitaire en Algérie a reculé, en quatre ans, de plus de 60%, en raison de la crise économique, selon des chiffres officiels qui révèlent toutefois que 80 à 90% de la publicité publique vont vers les journaux privés et non pas publics...