Alors que les inscriptions, au prix Rabah Aïssat du village le plus propre, devaient être clôturées le 30 avril dernier, voilà que la Commission Santé, Hygiène et Protection de l'Environnement de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), chargée de superviser ce concours a annoncé le prolongement de la date du butoir jusqu'au 20 mai à l'effet de permettre aux villages ayant retiré les fiches de participation de les déposer. Ce prolongement est dicté par le grand nombre de villages ayant souhaité concourir pour l'obtention de l'un des dix prix à gagner. Le nombre de villages ayant retiré les fiches dépasse la centaine, ce qui renseigne sur l'engouement que suscite ce concours et l'intérêt porté à la question de la sauvegarde de l'environnement au niveau des villages, même les plus reculés. Il est donc à noter que le nombre de villages participant au concours Rabah Aissat pour le village le plus propre augmente d'année en année. D'un nombre insignifiant de aux premières étudions de son lancement en 2006, il a suscité un réel engouement depuis sa reprise en 2013. Organisé par l'APW de Tizi Ouzou, le concours revient donc dans sa sixième édition avec une nouveauté. En effet, le nombre de lauréats sera porté à dix (10) villages au lieu de huit (08) l'année dernière. Le 1er prix est doté de 9,000,000,00 DA, le 2e prix de 7,000,000,00 Da, le 3e prix de 6,000,000,00 DA, le 4e prix de 5,000,000,00 DA, le 5e prix : 4,000,000,00 de DA, le 6e prix de 3,000,000,00 DA, le 7e prix de 3;000;000;00 DA, le 8e prix de 3,000,000,00 DA, le 9e prix de 2,000,000,00 DA et le 10e et dernier de 2,000,000,00 DA également. Les prix sont décernés sous forme de subventions de programmes selon le choix des gagnants. La nouveauté pour cette année, c'est que outre l'augmentation du montant du prix qui est passé de 8 à 9 millions de dinars pour le premier lauréat et le nombre des villages qui pourront gagner ce concours qui est à son tour porté à 10 au lieu de huit, c'est que les trois premiers au classement dont le village les trois premiers villages ayant obtenu le prix dont le village Tiferdoud (1er ndlr), dans la commune d'Abi Youcef relevant de la daïra de Aïn-El-Hammam (à 45 km au sud-est de la wilaya de Tizi-Ouzou) qui est perché à 1 285 m d'altitude, ne pourront plus concourir avant une période de cinq ans. Les quatrième et cinquième lauréats de l'édition de l'année dernière ont quant à eux 3 années pour pouvoir concourir de nouveau, etc. Cette décision a été prise dans le souci de donner une chance aux autres villages, comme demandé par la majorité des participants qui ont estimé qu'avec les longueurs d'avance qu'ont déjà ceux ayant décroché le prix, ils n'ont aucune chance. Ainsi le village Talbant dans la commune de Zekri, daïra d'Azazga qui a été primé d'une subvention de 7 millions de DA pour avoir décroché la 2e place, le village Ibekarene dans la commune de Bouzeguène, le village Mehaga dans la commune d'Idjeur qui a, celui de Laghrous de la commune de Mekla, le village de Houra dans la commune de Bouzeguène, etc ne pourront pas concourir pour la 6e édition. Les visites des villages sont été effectuées d'une façon strictement inopinée par la Commission Santé, Hygiène et Protection de l'Environnement de l'APW, chargée de superviser ce concours, les membres de la direction de l'environnement. La séance d'évaluation des fiches de notations des participants au concours se fait en présence des membres de la commission, d'un huissier de justice, des représentants de la direction de l'environnement. Après l'évaluation de toutes les fiches de notations, des calculs sont faits pour élaborer une moyenne générale à chacun des participants. Les concurrents sont notés sur la base de nombreux critères. La propreté (aspect général), l'état des trottoirs (10 points), l'existence de plantations, l'éclairage public et enseignes, le ravalement de façades, le nettoyage, la gestion des déchets, les édifices publics, les marchés, les voies et les places publiques, les fontaines, abreuvoirs et sources d'eau, les cimetières les lieux de culture et monuments. Aussi, s'agissant de la notation, on notera que le tri sélectif, le compostage et la collecte des déchets sont notés respectivement à 10 points pour les deux premiers et 5 points pour le dernier. Les membres de la commission qui accordent une importance capitale à la sauvegarde de l'environnement veulent ainsi encourager les villageois à privilégier ces trois aspects, aspects à même de mettre un terme ou du moins faire reculer sensiblement l'insalubrité qui gangrène la Kabylie et du coup sauver ce qui reste de l'environnement malmené durant ces quelques dernières années. D'ailleurs, pour les premiers lauréats du concours, la commission de l'Apw les obligent à dégager un montant rien que pour la question environnementale. Ce vœu pieu de la Commission santé, hygiène et protection de l'environnement de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), peut être suivi d'effet une solution urgente à la problématique de gestion des déchets surtout que le CET de Oued Falli a annoncé qu'il va fermer ses portes devant les communes qui y déversent leurs déchets à compter u 1er juin prochain. Le grand dilemme Au moins 11 communes de la wilaya de Tizi Ouzou, entre autres de celles de Souk El-Ténine, Sidi Naâmane, Ouaguenoun, Makouda, Timizart, Tizi Rached, Maâthkas, Azazga, Ouadhias, Agouni Gueghrane, Bouzeguène et Aït Bouadou qui déversent leurs déchets au niveau du centre d'enfouissement technique (CET) de Oued Falli, sis à la sortie Ouest de la ville de Tizi Ouzou, font déjà face à un grand dilemme sur la gestion de ce volet puisque le centre a décidé de leur fermer la porte pour cause de saturation. Elles ont donc une vingtaine de jours pour trouver une solution à un problème critique. Le CET de Oued Falli n'arrive plus à répondre aux besoins en matière de stockage et de tri des importantes quantités de déchets qui y sont déposées quotidiennement et qui sont estimées à 450 tonnes. Destiné initialement à revoir les déchets de trois communes seulement lors de sa mise en service en 2009, à savoir celles de de Tizi Ouzou, Draâ Ben Khedda et Tirmitine, le centre s'est retrouvé à accueillir les déchets de 14 communes soit onze de plus que prévu. Du coup, ce centre dont la durée de vie est limitée à une dizaine d'années étouffe et se retrouve aujourd'hui en phase de saturation à cause du nombre important de communes qui le sollicitent au quotidien pour le déversement de leurs ordures. L'effet de saturation sera total dans deux années, ont annoncé des responsables en charge du secteur de l'environnement. Conçu pour recevoir 200 tonnes de déchets par jour, il se retrouve contraint de voir cette quantité doublée pour atteindre la moyenne de 450 tonnes par jour, en raison du nombre important de communes qui y déversent leurs ordures.