Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) Djamel Ould Abbès a estimé, hier à Annaba, que le président de la République qui est «le président de tous les Algériens», est toutefois «une ligne rouge». Le secrétaire général du FLN qui s'exprimait, hier, lors d'une rencontre avec les cadres du parti de l'est du pays organisée à Annaba se veut néanmoins «réceptif», après ses moult attaques adressées même à ceux qui soutiennent la démarche du président à l'instar de Amara Benyounès, premier responsable du MPA, qui n'a pas hésité lui aussi à lui rétorquer l'accusant de ne pas avoir «dès le départ» soutenu le président. «Celui qui veut travailler avec nous, le FLN, qu'il soit le bienvenu. Mais la ligne rouge, c'est le programme et le président lui-même», a soutenu Ould Abbès relevant, comme pour atténuer ses récentes «piques» que M. Bouteflika est le président de tous les Algériens. Mais il ne manquera de faire remarquer : «Nous sommes honorés par le fait que le président de la République soit le président du parti». Ould Abbès s'adresse sans doute ici aux partis comme le RND, le MPA ou TAJ lesquels défendent bec et ongle le programme du président de la République et ont même à l'instar du FLN, loué son bilan. Sur ce point justement, le secrétaire général du FLN n'a pas manqué de développer lors de son intervention, un des points importants du bilan de Bouteflika à savoir celui lié à la sécurité et à la stabilité du pays qui était selon Ould Abbès dans un état lamentable. «Nous entamons la dernière année du quatrième mandat du président», fait-il d'abord observer avant de s'interroger : «Comment était le pays quand si Abdelaziz Bouteflika s'était porté candidat en 1999 ?». Ould Abbès ne tardera pas à répondre : «dans un état lamentable» a-t-il jugé considérant qu'à l'époque il n y avait ni sécurité, ni stabilité. Rappelant par une question que nul à l'époque ne pouvait sortir après 16 heures, Ould Abbès dira que la «peur» s'était installée dans le pays. C'est de cette situation peu reluisante qu'a hérité le président Bouteflika en 1999, selon Ould Abbès qui n'omettra pas de rappeler les victimes de la décennie noire et la situation catastrophique sur le plan économique avec notamment un taux de chômage de plus de 30 %. Depuis quelques temps, Ould Abbès qui regroupe les cadres du parti de différentes régions du pays s'est attelé à la présentation du bilan du chef de l'Etat. Une commission a même été installée par le FLN chargée justement d'élaborer ce bilan «dans le détail».