Alors que l'Opep affirme pouvoir compenser une éventuelle baisse des exportations iraniennes, les prix du pétrole commençaient hier la semaine en légère baisse. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait76,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 16 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de juin cédait 17 cents à 70,53 dollars. Les cours de l'or noir avaient atteint jeudi leurs plus hauts niveaux depuis 2014 notamment en raison d'une crainte d'une perturbation de l'offre mondiale du fait des sanctions américaines contre l'Iran. «La réaction aux développements sur l'accord sur le nucléaire iranien ont profité aux prix, mais les marchés n'y voient pas clair», ont commenté les analystes de JBC Energy. Les Etats-Unis ont abandonné l'accord sur le nucléaire iranien et comptent imposer des sanctions strictes sur l'économie du troisième plus grand producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Mais alors que la Chine, la Russie, et l'Union européenne ont dit vouloir continuer cet accord, les analystes peinent à estimer dans quelle mesure les exportations iraniennes souffriront. En outre, «l'OPEP a les capacités de production nécessaires à compenser l'effet des sanctions contre l'Iran, comme l'a affirmé le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis», a affirmé Rebecca O'Keeffe, analyste chez Interactive investor. Le ministre Souhail al-Mazrouei, dont le pays assure la présidence tournante de l'OPEP, estime que les Emirats, l'Arabie saoudite et le Koweït peuvent à eux trois compenser les sanctions américaines contre l'Iran, a-t-il affirmé dimanche, rapporte l'agence Bloomberg. «Pour complexifier encore la situation, le nombre de puits actifs aux Etats-Unis augmente sans cesse», laissant envisager que la production américaine va continuer d'augmenter alors qu'elle évolue déjà à un plus haut historique. La société Baker Hughes a encore signalé vendredi dans son rapport hebdomadaire une hausse du nombre de puits de forage en activité aux Etats-Unis, qui a augmenté de 10 unités à 844 lors de la semaine achevée le 11 mai.